Le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a organisé le mardi 3 octobre à Lomé, un atelier de validation de l’étude sur l’évaluation de l’état des lieux de la criminalité liée aux espèces de faune et de flore sauvages et des besoins en matière de mise en œuvre de la convention CITES pour contribuer aux efforts de lutte contre la criminalité environnementale au Togo.
Initié de concert avec « Born Free USA », l’atelier a permis d’améliorer le document sur des lois susceptibles de protéger les animaux sauvages menacés d’extinction et des lois qui punissent les trafiquants de ces animaux par le commerce illicite.
Au cours des travaux, les personnes ressources ont apporté leurs expertises pour sortir un document qui reflète les défis réels auxquels sont confrontées les institutions dans la mise en œuvre de la convention CITES.
Le directeur des Ressources forestières, Apla Yao Mawouena a indiqué que le Togo a connu une montée exponentielle de cas de trafics illicites d’espèces de faune et de flore sauvages en 2013 et 2016 qui ont terni l’image du pays sur l’échiquier international. Ainsi, dit-il, pour faire face à cette situation, le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières a placé au rang de ses priorités, de la lutte contre la criminalité environnementale à travers l’intensification des contrôles et la mise en place d’un cadre de collaboration entre les instituions intervenant dans le contrôle, la sécurité et la justice pour saisir les trafiquants de ces espèces.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement Sama Boundjow a déclaré que le commerce illicite des espèces de la faune et de flore sauvages entraine la perte de la biodiversité et le changement climatique en Afrique de l’ouest. Le Togo, a-t-il ajouté, ne dispose pas encore de loi spécifique de mise en œuvre de la CITES et qu’il est impérieux d’adopter un règlement qui tienne compte de l’ensemble des mesures de cette convention pour doter le Togo d’une loi de mise en œuvre de la CITES d’ici à 2019.
La CITES est une convention qui interdit le commerce illicite de plus de 600 espèces animales dont les grands singes et les grands félins, les éléphants, les rhinocéros, les tortues de mer ainsi que de nombreuses espèces de crocodiles et de serpents. Elle est adoptée le 3 mars 1973 à Washington et entrée en vigueur en 1975.