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Dans de nombreux pays africains, être de la famille du président aide beaucoup pour faire des affaires

Publié le vendredi 5 octobre 2018  |  DW AFRIQUE
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En Angola, le fils et la fille de l’ex-président José Eduardo dos Santos ont accumulé une fortune gigantesque. En RDC, la famille de Joseph Kabila s'est taillée une large part dans le secteur minier.

Le cas de Jaynet Kabila est sans doute le plus connu en RDC. La sœur du président congolais Joseph Kabila, à la tête d'une myriade de sociétés dans le secteur minier pour l'essentiel, aurait accumulé un capital de 15 milliards de dollars américains dissimulé sur des comptes offshores, selon les révélations de l'enquête des Panama papers. Mais aucune enquête n’a été ouverte."Bien au contraire, on a vu le ministre de l’Information menacer des journalistes qui essayaient de lui poser des questions sur ce sujet", estime le politologue congolais, Jean Claude Mputu.


Au Gabon, le site d'information français Mediapart a révélé que des membres du clan au pouvoir s'approprient des pans entiers de l'économie du pays à travers Delta Synergie, une holding familiale. "Tant que la famille Bongo est au pouvoir, Delta Synergie ne sera pas inquiétée", affirme Marc Ona, coordinateur de l’ONG "Tournons la page".


Au Tchad, l’ONG Swissaid avait déjà révélé, en juin 2017, que des membres de la famille du président Idirss Déby Itno et de son épouse contrôlent une bonne partie du secteur pétrolier.


Au Mali, lors de la campagne présidentielle, le candidat Soumeïla Cissé s’était engagé, une fois élu, à écarter sa famille des postes officiels. Une façon de lutter contre le business familial. Mais Marc Ona estime que le problème est plutôt au niveau de la Justice.


"Un fils de président peut avoir les compétences pour être au service de la nation. Le problème n’est pas là. Le problème c’est l’impunité."

Le problème est aussi lié, ajoute-t-il, à la conception de la justice en Afrique. "C’est lui qui nomme les juges, c’est lui qui nomme les magistrats et c’est lui qui contrôle l’appareil judiciaire. Donc, vous ne pouvez pas contrôler l’appareil judiciaire et, en même temps, avoir des juges qui vous condamnent", explique Marc Ona qui donne ainsi l’exemple du Gabon où le chef de l’Etat préside le Conseil supérieur de la magistrature.

De ce fait, Jean Claude Mputu regrette que la justice occidentale soit, finalement, le seul recours pour combattre ce genre de népotisme.
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