A l’issue des résultats des législatives du 25 juillet 2013 qui donnent 62 députés au camp présidentiel, Arthème Sélégodji Ahoomey-Zunu devrait remettre sa démission à Faure Gnassingbé dès la semaine prochaine pour permettre à ce dernier de nommer un nouveau Premier Ministre qui va mettre une nouvelle équipe gouvernementale en place.
Les chances de reconduire le fils de Kpélé Tchavié à ce poste de chef du gouvernement sont assez maigres vu que ces derniers temps les rapports entre Faure et ce dernier ont été des plus froids.
Certes c’est lui qui, tout au long du processus électoral a dirigé le comité de suivi, mais il est arrivé des moments où des conseils de ministres se tenaient au Togo à l’insu de Monsieur le premier Ministre.
Le chef de l’Etat avait très peu d’égard pour son ancien secrétaire général de la présidence qui a longtemps cumulé ce poste avec le portefeuille du commerce et de la promotion du secteur privé.
Et pour cause, Ahoomey-Zunu s’est rendu coupable de beaucoup de maladresses parmi lesquelles la gestion chaotique de la participation du Togo à la CAN en Afrique du Sud en février dernier.
A l’époque, l’inefficacité du Premier Ministre, président du comité de surveillance avait causé de graves tors à la délégation togolaise qui a dû passer 72 heures dans les aéroports sud-africains sans avion pour l’embarquer après son élimination aux quarts de finales.
Et pourtant, selon les informations à notre possession, le chef du gouvernement rassurait le chef de l’Etat à chaque instant que l’avion était sur le point de décoller avec la délégation alors que dans les faits, des sérieux problèmes pratiques subsistaient avec l’avionneur.
"Ahoomey-Zunu se serait résolu à dire la vérité à Faure Gnassingbé que ce dernier aurait affrété un vol spécial pour ramener l’équipe au pays. Cela n’a pas été le cas" nous avait confié un proche du Chef de l’Etat à l’époque.
Depuis lors un froid glacial s’est installé entre les deux hommes de l’exécutif togolais.
Plus grave, jusqu’à ce jour, aucun compte n’a été fait au peuple togolais sur la gestion de ressources issues des différentes cotisations pour la participation des éperviers.
Et pourtant, au retour des éperviers à Lomé, Arthème Séléagodji Ahoom-Zunu avait juré, sous les caméras qu’il veillerait personnellement à ce que, dans un très bref délai, les comptes soient faits au peuple togolais.
Plus de sept mois après, Monsieur le Premier Ministre n’a pas été en mesure de tenir sa promesse.
Finalement, s’il part de la primature comme cela s’annonce déjà, les togolais resteront éternellement sur leur soif de savoir ce qui a été fait de l’argent qui a été amassé par les différents comités pour gérer la participation du Togo à cette CAN.
AHoomey-Zunu se serait-il associé à son frère Ameyi pour dilapider ces fonds au point qu’il se retrouve dans une situation inconfortable pour faire les comptes au peuple togolais ?
Personne ne saurait connaître la vérité dans cette affaire tant que Ahoomey-Zunu ne se sera pas résolu à dire cette vérité au peuple togolais.