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TOGO: La supercherie qui plombe l’OTR dès sa naissance
Publié le mercredi 22 janvier 2014  |  togo.infos


© Autre presse
Henry Gaperi, nouveau Commissaire général de l’Office togolais des Recettes


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En
brandissant de go, la seconde nationalité de Henry Byakapery Kanyesiim
pour donner l’impression aux togolais que ce rwandais était un canadien
de souche, Faure Gnassingbé a fait une supercherie qui joue largement
contre lui et son projet d’OTR.

En
effet, sur le principe, très peu de togolais sont contre le projet de
l’Office Togolais des Recettes. Cette formule qui est empruntée au
Rwanda, à l’Ouganda, à l’Île Maurice, au Ghana et autre a déjà fait ses
preuves dans l’accroissement des recettes fiscales et douanières.


Et donc, a priori, il n’y a pas de raison valable pour que l’on s’érige
contre une telle démarche innovante dont le but, s’il est respecté, est
de booster les recettes douanières et fiscales au Togo.

Mais
il y a un hic que personne non plus ne saurait nier quand il est
question de parler de la capacité de nos dirigeants à faire du sérieux
dans la gestion des ressources de l’Etat.


Dans le cas précis de l’OTR, le fait de tenter de camoufler l’identité
réelle du commissaire général, nommé par décret le 15 janvier dernier,
était déjà un faux pas grave qui trahit les desseins cachés de nos
dirigeants.

Henry
Byakapery Kanyesiim est un rwandais de souche. Il a fait toute sa
carrière professionnelle au Rwanda en occupant des postes comme
Commissaire général de l’Office rwandais des recettes, directeur de la
Caisse de sécurité sociale du Rwanda, président de la Banque de Kigali
avant de se retrouver comme simple conseiller auprès du FMI.

Pour
quel intérêt alors l’on a jugé nécessaire de brandir la seconde
nationalité de ce « noiro » qui le donnait pour un canadien, bref qu’il
s’agit d’un personnage d’une certaine probité morale et intellectuelle,
d’une certaine droiture qui serait loin des vilaines carences et
indélicatesses dont les dirigeants togolais ont pris l’habitude de faire
preuve chaque fois que l’occasion leur est donnée de gérer les biens de
l’Etat ?

Sans doute que cette duperie, ce camouflage cache nécessairement quelque chose de pas vraiment sain.

En fouillant et en fouinant de près, il est facile de comprendre toute la mafia qui entoure cette nomination.

D’abord
il faut constater que depuis plus de quatre ans déjà, l’on note dans
les couloirs du palais de la présidence comme dans des ministères
stratégiques, la surabondante présence de rwandais qui font office de
conseillers par ici, de chargé de missions par là….

Fedy N’kouroukiyé qui a quitté la Belgique pour le Togo depuis près de 5 ans ne nous démentirait pas.

Et
il s’avère que c’est encore ce réseau qui s’est activé pour faire
débarquer le fameux Byakapery Kanyesiim qui fait désormais office de
commissaire général de l’OTR.

Mais
ne soyons pas dupes. Tout le monde connait bien les habitudes de la
maison. Tout le monde sait ce à quoi les recettes fiscales et douanières
ont souvent servi sous Faure Gnassingbé.

Certains
confrères ont parlé de « Bafanamétrie » pour désigner la manière
indécente avec laquelle dame Ingrid Awadé faisait convoyer les sous du
fisc au palais comme dans d’autres couloirs opaques.

Tout
le monde sait combien les recettes du fisc ont servi à construire des
résidences au prince par ci et par là à Lomé comme ailleurs.


Les togolais savent aussi combien de fois les recettes douanières et
fiscales ont servi à huiler les réseaux « mafieux » à l’internationale
pour sauver l’image du régime en place.

Que
ce soient les campagnes électorales, le réseau des femmes pour UNIR,
les missions secrètes des ventrocrates du régime, ou bien d’autres
circonstances, dame Ingrid a souvent débloqué l’argent liquide sans
pouvoir rendre compte à qui que ce soit pour assumer toutes ces charges
quasi « occultes » vis-à-vis du peuple.

Mais
alors Faure Gnssingbé dont le pouvoir a largement bénéficié de toutes
ces pratiques veut-il dire aux togolais que du jour au lendemain, il
serait prêt à rompre avec de telles pratiques viles ?

Si
oui, par quelle alternative entend-il continuer à entretenir ces
réseaux si tant est qu’il ne compte plus sur ces fonds « sauvages » pour
les lubrifier ?

Il
est évident que tant que le même système sera en place, il sera
difficile de changer d’habitudes du jour au lendemain. Et le fils
d’Eyadema n’est pas dupe pour mettre à la tête des deux principales
régies financières de l’Etat, un personnage sur lequel il n’a aucun
contrôle, ni emprise.

C’est ainsi que la venue de ce rwandais se comprend aisément.


Quelle résistance un simple ancien conseiller au FMI pourrait-il
opposer à un Chef d’Etat alors que ce dernier lui a offert une aubaine
en le mettant à un poste aussi stratégique qui lui permet de manipuler
des milliards qu’il ne rêverait jamais manipuler quand il était à cette
institution financière internationale ?

La réponse saute d’elle-même. L’on ne scie jamais la branche sur laquelle l’on est assis.

Conclusion,
Henry Byakapery Kanyesiim est au service de Faure Gnassingbé et jamais
il ne saurait lui résister sur quoi que ce soit quand il s’agira de
décaisser des fonds pour entretenir les réseaux parallèles qui doivent
œuvrer dans l’ombre pour sauver l’image du régime en place.


Bref l’on a juste changé de fusil d’épaule pour mieux tirer, pourvu que
cela contribue à tromper la vigilance des partenaires au développement
et du peuple togolais !!!!!!
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