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Six mois pour tenter sa chance en Allemagne

Publié le jeudi 11 octobre 2018  |  DW AFRIQUE
Commémoration
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Commémoration du 27è anniversaire de la réunification de l`Allemagne en présence du colonel Brillisauer
Lomé, le 04 octobre 2017. Commémoration du 27è anniversaire de la réunification de l`Allemagne en présence du colonel Brillisauer, Attaché de Défense de la RFA accrédité auprès du Togo, avec pour résidence à Abuja (Nigeria). Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise, était représenté à cette cérémonie par le ministre Gilbert B. Bawara.
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L'Allemagne veut faciliter l'accès à l'emploi à la main d'oeuvre étrangère qualifiée. Les partis du gouvernement se sont mis d'accord pour réformer la loi sur l'immigration afin d'attirer les travailleurs étrangers.



Le marché du travail allemand est en plein essor, le chômage est à un niveau historiquement bas et la croissance économique se porte bien. Tous les indicateurs sont au vert actuellement en Allemagne, mais pour combien de temps ?

En raison du vieillissement de la population, de nombreux employeurs ont déjà du mal à trouver suffisamment de personnel qualifié.

Après des mois de discussions sur les questions migratoires, la coalition gouvernementale a donc mis de côté ses divergences et s'est mise d'accord sur les principes de base d'une nouvelle loi sur l'immigration qui vise à faciliter l'accès au marché de l'emploi aux travailleurs formés en dehors de l'Union européenne.

Horst Seehofer, le ministre de l'Intérieur, s'en est félicité lors de la présentation du compromis, le 2 octobre, après une nuit de négociations : "Globalement, je trouve que les points proposés sont vraiment une bonne base. Nous créons ainsi un cadre pour une immigration plus contrôlée de main d'oeuvre qualifiée de l'étranger. C'était un objectif de la coalition et je suis tout à fait satisfait et d'accord avec ce que nous avons décidé cette nuit."


Attirer les travailleurs qualifiés


La nouvelle réglementation doit permettre aux ressortissants de pays tiers de travailler en Allemagne, même sans diplôme universitaire, pour une durée de six mois... À condition d'avoir une qualification professionnelle reconnue, de parler suffisamment allemand et de subvenir eux-mêmes à leurs besoins.

Selon les estimations, l'Allemagne a besoin d'attirer environ 440.000 travailleurs qualifiés chaque année pour combler la pénurie de main-d'œuvre. Celle-ci coûte déjà environ 30 milliards d'euros par an en perte de croissance économique !

"La première chose, c'est que nous ne permettons plus seulement à des personnes diplômées de venir en Allemagne, mais que nous ouvrons cette possibilité aux personnes qui ont des qualifications professionnelles parce que nous en avons besoin en Allemagne", explique Hubertus Heil, ministre de l'Emploi et des Affaires sociales. "Et la deuxième chose, c'est que nous permettons à des personnes ayant une qualification professionnelle et parlant l'allemand de venir chercher un emploi ici en Allemagne pendant six mois."


Reste à définir comment évaluer le niveau de qualification professionnelle ainsi que celui d'allemand requis. La fédération des industriels allemands a appelé le gouvernement à ne pas placer la barre trop haut pour que la nouvelle loi ait l'effet souhaité.

Améliorations prévues pour les migrants "tolérés"

En plus d'attirer les travailleurs qualifiés pour compenser les besoins du marché du travail allemand, le gouvernement d'Angela Merkel veut également régler, une bonne fois pour toutes, la question controversée des migrants "tolérés".

Il s'agit de demandeurs d'asile déboutés qui ne peuvent pas être immédiatement renvoyés dans leur pays et attendent, souvent plusieurs années, de connaître leur sort. Leur nombre était estimé à environ 150.000 personnes en 2017.

À l'heure actuelle, ces "tolérés" sont traités différemment selon l'endroit où ils se trouvent en Allemagne. Et même quand ils ont trouvé un emploi, ils doivent redouter d'être expulsés à tout moment. Cela aussi doit changer avec la nouvelle réglementation.

"On voit toujours les mêmes problèmes revenir sur le devant de la scène: quelqu'un est ici depuis quatre ans, il travaille et tout à coup il est arraché à son entreprise pour être expulsé", a rappelé Horst Seehofer. "La population locale se demande si c'est nécessaire. Donc on a besoin de règles compréhensibles, praticables et non bureaucratiques."

Le gouvernement se veut donc pragmatique, à un moment où il est fragilisé par la montée de l'extrême-droite.

Du côté de l'opposition, les critiques ont été mesurées. Le parti populiste AfD a dénoncé la possibilité "pour des millions de candidats à l'immigration de rester une fois arrivés en Allemagne", tandis que le parti de gauche Die Linke redoute des conséquences négatives dans le secteur des bas salaires.

La règlementation est prévue pour cinq ans, mais le projet de loi doit encore être finalisé et proposé au Bundestag. Les élections régionales, qui ont lieu en Bavière ce 14 octobre, pourraient toutefois entraîner des modifications étant donné que c'est le ministère de l'Intérieur qui doit préparer le projet et que l'avenir politique du ministre Seehofer est incertain après ce rendez-vous électoral…

Quant aux conséquences sur la fuite des cerveaux dans les pays d'origine des personnes qui tenteront l'aventure en Allemagne, elles n'ont pas été évoquées dans la présentation du compromis.
... suite de l'article sur Autre presse




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Publié le: 9/10/2018  |  aLome.com Radio

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