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Consommation de la viande et réchauffement climatique : Le Togo loin d’être une menace

Publié le lundi 15 octobre 2018  |  AFRICA FULL SUCCESS
Confirmation
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Confirmation de la mise à jour de deux foyers contaminés au virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire au Togo
Lomé, le 26 août 2016. Ministère de l`Agriculture, de l`élevage et de l`hydraulique. Conférence de presse conjointe du Ministère de l`Agriculture, de l`élevage et de l`hydraulique et de la représentation togolaise de la FAO. Au-delà de la confirmation au Togo de deux foyers du virus H5N1 hautement pathogène de la grippe aviaire dans la Région Maritime, le ministre AGADAZI a tenu à rassurer les Togolais, en rappelant qu`ils peuvent continuer à consommer de la viande de la volaille, sans aucune crainte particulière.
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Les togolais consomment aujourd’hui en moyenne 8,5 kg de viande par an, loin de la norme annuelle réglementaire de 12 Kg.
Aujourd’hui, c’est une évidence, la consommation de la viande est un poids pour l’environnement. Ce poids se décline par les effets collatéraux qui se présentent sur toute la chaîne de production à commencer par l’élevage. Entre autres, on peut citer : une Présence excessive de méthane dans les excréments des animaux, pollution et gaspillage de l’eau, pluies acide, déforestation etc…
Quelle est en effet la situation de la consommation de la viande au Togo au moment où tous les efforts se déploient pour la réduction du réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C?



Le Togo veut augmenter la consommation moyenne par habitant de la viande

Si la consommation de la viande dans le monde entier et dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne, constitue une menace à l’environnement, au Togo, cette menace ne semble pas exister. Du moins pour l’instant.

Pour preuve, “les togolais consomment aujourd’hui en moyenne 8,5 kg de viande par an” selon Dr Komla Batawi directeur National de l’Elevage au Togo. Un chiffre loin de la norme annuelle réglementaire définie par la FAO qui est de 12 Kg par an.

‘Il y a 20 ans, l’habitude alimentaire des togolais s’agissant de la consommation de la viande donnait ce taux à 5%. Le gouvernement togolais s’efforce aujourd’hui à renforcer la production de la viande, et donc l’élevage, pour atteindre ou se rapprocher sensiblement de la norme des 12% d’ici 2030’ renseigne la même source.

Une contradiction avec ce qui s’observe ailleurs où en Europe par exemple, ‘on réfléchi à une réduction de la consommation de la viande’ du fait de ses conséquences gravissimes sur l’environnement.

‘Selon la FAO, l’élevage détourne les ressources nécessaires à l’alimentation humaine en occupant directement ou indirectement 70 % des terres cultivables. Il est un des premiers responsables des émissions des gaz à effet de serre dans le monde et participe lourdement à la déforestation’, note t-on.


Renforcer l’élevage mais, demeurer sans danger pour l’environnement

En 2006, un rapport de la FAO, révélait que l’élevage produisait une quantité importante de gaz à effet de serre (GES), environ 18 % des émissions d’origine humaine.

Et il est constant que plus le nombre de la production des animaux augmente, plus la production des gaz est élevée et plus souvent, surviennent les problèmes de sécheresse et de la déforestation.

Il est sans doute vrai donc que, quand un pays, pour les besoins de la consommation adopte des politiques de renforcement de l’élevage, il n’échappe pas à la règle.

Mais le Togo, petit pays pollueur, qui ambitionne de continuer par accélérer la production des animaux à grande échelle, a sa stratégie pour ne pas offenser la nature.

Depuis plusieurs années, le pays privilégie un système d’élevage par pâturage naturel. Etant donné d’ailleurs que le pays compte très peu de tête de petits ruminants: “5 millions aujourd’hui” selon Komlan Batawi, Directeur National de l’Elevage au Togo. Un chiffre quasi insignifiant en terme d’émission de gaz à effet de serre comparativement au Niger par exemple, un pays sahélien avec plus de 60 millions de de tête de petits ruminants.

“Cette stratégie consiste à nourrir les animaux par des résidus, des herbes qui ont pour spécificité de diminuer la quantité de méthane dans le corps des animaux. Ainsi, les déchets des animaux en contiendront peu”, a indiqué Dr Batawi.

“Au lieu d’importer de la provende par exemple de l’Europe et d’autres pays du monde, qui viendront augmenter la quantité de méthane dans l’estomac des animaux, nous leur donnons au Togo des produits végétaux. Des résidus de culture qui permettent de diminuer, voire éliminer la production de ces méthanes dans l’estomac des animaux. C’est Ainsi que le Togo n’a pas ce problème de contribution par nos bêtes au réchauffement climatique”, a t-il détaillé.


Le Togo anticipe sur la déforestation et éviter la sécheresse

Conscient que la politique de production animalière basée sur ‘le pâturage naturel’ à grande échelle pour stimuler le taux de consommation annuel de la viande au niveau des togolais, aura un effet de plus, sur la forêt et la couverture végétale d’une manière générale, le gouvernement togolais encourage tous les togolais à régulièrement planter des arbres.

“Les surfaces forestières sont en net recul et le taux de déforestation est passé de 3,4 à 5,8% par an depuis 2016” selon une déclaration de M. André Johnson, ministre togolais de l’environnement et des ressources forestières du Togo à la veille du 1er Juin 2018, journée de l’arbre au Togo.

Et le taux de couverture forestière qui a été évalué en 2016 à 24 % ne satisfait par l’état togolais. Le gouvernement compte relever le défi de ‘30% de couverture végétale forestière d’ici à 2050’.

Une campagne nationale de reboisement est actuellement en cours dans le pays, associant même les propriétaires privés des terres (ndlr, 2.779 plantations privées ont été recensées par le gouvernement togolais sur l(ensemble du territoire) pour un renforcement de la couverture végétale du pays.
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