La nouvelle épitre de Jean Nicolas Lawson, s’attaque à plusieurs sujets de l’actualité politique togolaise. On le connait comme étant un leader politique qui n’a pas sa langue dans la poche. Près à frapper aussi bien sur l’opposition politique au Togo que sur le pouvoir en place. Pour cette nouvelle lettre adressée aux président-facilitateurs, au travers de leurs représentants sur le dossier togolais, le président du PRR (Parti pour le Renouveau et la Rédemption), frappe recto-verso sur les forces en présence. Parlant de l’entrée à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) des représentants de la C14 (Coalition des 14 partis de l’opposition), il voit d’un mauvais œil la prestation même de serment de ces derniers devant la Cour Constitutionnelle dont la recomposition a été recommandée par la CEDEAO. « Pourquoi donc la C14 s’apprêtait-elle à faire prêter serment à ses candidats devant siéger à la CENI devant une telle Cour Constitutionnelle ? ». Et pour Nicolas Lawson, « la résistance de l’UFC leur a ainsi épargné un nouveau parjure et une nouvelle incongruité ». Il y ajoute comme conseils à ses collègues de l’opposition, « notre individualisme, la multiplicité de nos tendances, les ferments de nos divisions, etc, ont fini par réduire l’Etat à n’être qu’une scène pour la confrontation de nos inconsistances, de nos cupidités, de nos rivalités fragmentaires, de nos médiocrités et de nos médisances. Il est donc urgent de doter notre nation d’une nouvelle République, capable de répondre de son destin et de nous permettre de relever les graves défis du présent et de l’avenir ».
Fort de ce que, « le régime des partis ne fait qu’étaler sa nocivité », le PRR appelle donc la CEDEAO à ne pas servir « de couverture au conflit dérisoire et détestable entre l’ANC et l’UFC », car d’après ce parti, « ce sont deux partis, qui étaient ensemble mais dont les discordes, les dissensions et les sectarismes avaient fait et tendent à faire tant de mal à notre patrie. Ils ne se préoccupent jamais de la paix sociale, ni de la cohésion de notre peuple, ni du bien public, ni de la dignité nationale. L’infortune du peuple togolais réside malheureusement aussi dans le fait que la déliquescence du régime en place, ses graves injustices sociales et la corruption d’une minorité mettent gravement en péril l’unité nationale et la paix sociale ».... suite de l'article sur Le Télégramme du Togo