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Négociations ACP-UE: Ensemble sur le chemin de la prospérité

Publié le mercredi 17 octobre 2018  |  ACP - UE
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Ouverture du 1er Sommet conjoint CEDEAO-CEEAC sur les défis sécuritaires communs
Lomé, le 30 juillet 2018. Grande tente de l`«Address Hôtel 02 Février». L`ouverture du 1er Sommet conjoint CEDEAO-CEEAC sur les défis sécuritaires communs a été meublée par de vibrants plaidoyers des Présidents Faure Gnassingbé et Ali Bongo Ondimba appelant à la mutualisation des moyens financiers, techniques et des ressources humaines. Pr Robert Dussey
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Les pourparlers sur un nouvel accord entre les ACP et l'UE ne porteront leurs fruits que si les deux parties prennent ensemble le chemin de la prospérité, écrit Robert Dussey, négociateur en chef des ACP, au sujet des négociations post-Cotonou.

Le professeur Robert Dussey est ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l'Intégration africaine du Togo et négociateur en chef du Groupe ACP pour l'accord post-Cotonou.

L'expiration prévue de l'accord de Cotonou en 2020 n'est pas la fin du partenariat ACP-UE. Les deux parties sont actuellement en discussion et les négociations pour un nouvel accord de partenariat débuteront le 1er octobre. La nouveauté de l'accord envisagé réside dans sa structure. L'accord aura une base commune applicable à tous les membres du partenariat et à trois partenariats régionaux spécifiques à l'Afrique, aux Caraïbes et au Pacifique.

L'accord post-Cotonou doit contribuer à un développement durable dans les pays ACP. Le droit des peuples ACP au développement, les ODD, l'Accord de Paris sur le changement climatique et l'Agenda 2063 de l'Union africaine doivent être au cœur du futur accord de partenariat ACP-UE.

Nous avons des raisons d'espérer, mais l'espoir pour l'avenir de notre partenariat n'est légitime que s'il repose sur l'engagement des deux parties à prendre ensemble le chemin de la prospérité. Le partenariat ACP-UE ne peut tenir ses promesses que s'il ne va pas à l'encontre des efforts de développement des pays ACP eux-mêmes ou ne provoque pas le démantèlement de leurs jeunes industries et économies.

Nous avons besoin de plus d'ambition et d'imagination pour comprendre les nouveaux défis de notre coopération, que nous espérons et voulons plus productive, plus juste et plus responsable. Les pays ACP espèrent moins la charité que la justice et l'équité dans les termes du futur accord de partenariat.

Les thèmes à inscrire à l'ordre du jour des négociations sont variés et porteront sur des domaines tels que l'économie et l'investissement, la coopération au développement, la recherche et l'innovation technologique, le changement climatique, la lutte contre la pauvreté, la sécurité, le dialogue politique et les migrations. Après avoir répondu aux attentes des deux parties sur la base commune de l'accord, des négociations sur les trois piliers régionaux seront lancées. L'objectif est de parvenir à un accord qui tienne pleinement compte des réalités et des problèmes de chaque zone géographique du Groupe ACP.

L'avantage de cette approche est qu'elle offre à chaque région des pays ACP la possibilité d'influencer ou, si nécessaire, de prendre en charge les négociations techniques sur ses priorités stratégiques. Cette approche s'inscrit dans la volonté des différentes régions, en particulier celle clairement exprimée par l'Afrique d'avoir un partenariat totalement décloisonné avec l'Europe dans une relation strictement égale.

La migration est susceptible d'être un point clé du pilier UE-Afrique de l'accord, mais elle ne doit pas contourner la pertinence du débat ou avoir un impact négatif sur les termes de notre futur accord de coopération.

En outre, nous restons convaincus que l'horizon du partenariat ACP-UE reste ouvert. Les prochaines négociations approchent à grands pas. Les défis sont essentiels et les enjeux sont élevés. Un accord de partenariat véritablement juste et équitable entre l'Europe et les pays ACP aura, certainement pour l'Afrique, les Caraïbes et le Pacifique, des avantages que les accords précédents n'ont jamais eus. Je voudrais terminer par une pensée de Gaston Berger: "Demain ne sera pas comme hier. Ce sera quelque chose de nouveau et cela dépendra de nous."

Professeur Robert Dussey (Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Togo et négociateur en chef du Groupe des Etats ACP)
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