Togo - Qu’envisage de faire le gouvernement en décidant d’augmenter le 16 janvier dernier les prix des produits pétroliers ? A cette question, le ministre de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, le professeur Kako Nubukpo a répondu mardi sur les ondes de la radio Victoire FM.
Pour le gouvernement, l’heure est venue de « toucher les populations les plus pauvres », a-t-il déclaré.
« 75% de la population togolaise est rurale. Pour l’extrême pauvreté, pour arriver à contrôler cette pauvreté et à lutter contre, nous avons été obligés de réallouer une partie des subventions, donc 10 milliards sur les 40 milliards par an pour soutenir les projets de plus grande inclusion sociale », a expliqué le ministre.
Il s’agit selon le ministre, de la finance inclusive, « 2 milliards pour toucher les populations qui n’ont même pas accès à la micro finance », le PROVONAT avec 3 milliards, le développement du programme sur les cantines scolaires et des transferts monétaires directs envers les populations les plus pauvres.
« Dans chacun des secteurs clés, l’éducation, la santéet l’agriculture, nous avons des mesures bien ciblées qui sont déjà dans le budget 2014
C’est pour toujours toucher les populations les plus pauvres qu’ « il n’y a pas eu d’augmentation sur le pétrole lampant utilisé en particulier dans les localités rurales, par les plus démunies », a-t-il conclu.
Selon le gouvernement, sur les deux ans et demi, c’est-à-dire entre 2011 et 2013, 100 milliards de francs CFA ont été consentis par le gouvernement pour subventionner les produits pétroliers.
« Et pourtant ces prix ont fluctué et en tendance, ils sont plutôt hauts », a tenu à relativiser le ministre de la prospective.
Mais pour ne pas laisser les populations qui sont touchées par cette mesure gouvernementale, les discussions sont en cours avec les autres acteurs pour définir les mesures d’accompagnement « qui vont intervenir très vite », a assuré M. Nubukpo.