Les Togolais peuvent pousser un ouf partiel de soulagement ! Après plusieurs tergiversations, c’est confirmé, le Collectif « Sauvons le Togo » et la Coalition Arc-en-ciel (AEC) ont déposé au siège de la CENI, leurs listes des candidats pour les élections législatives du 21 juillet prochain.
Mais ces deux organisations de l’opposition togolaise y vont en rangs dispersés. "Il y aura une coordination pour que l’oppostion dans son ensemble assure l’aternance et le changement dans notre pays" a rassuré Agbéyomé Kodjo pour nuancer les divisions internes.
Jean-Pierre Fabre et Brigitte Adjamagbo-Johnson sont respectivement tête de listes du CST à Lomé et de l’AEC à Atakpamé.
Le président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Dodzi Apévon est tête de liste de l’AEC à Lomé.
Le plus frappant, c’est que même en prison, Alphonse Kpogo, Gérard Adja ainsi qu’Abass Kaboua, trois membres influents du CST détenus dans l’affaire des incendies des marchés, sont tous les trois candidats du CST.
C’est vingt minutes avant la clôture du dépôt des candidatures que le CST est arrivé mercredi soir à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour faire enregistrer ses candidats.
"Le dépôt des dossiers de candidatures ne signifie nullement que nous sommes prêts à prendre part à ces élections dans les conditions actuelles ; nous tenons à un dialogue franc et sincère mais aussi à la libération effective de nos membres détenus actuellement en prison" a encore précisé l’ancien Premier Ministre Agbéyomé Kodjo sur les antennes de la radio Légende.
C’est dire que le principe de la participation des deux regroupements n’est pas encore acquis. Il faudra, en plus de ce pas, un effort d’ouverture du pouvoir de Faure Gnassingbé pour obtenir la caution effective du CST et de Arc-En-Ciel pour ces législatives.
Mais ce pouvoir entendra-t-il raison pour lâcher du lest ? Rien n’est moins sûr d’autant que Faure Gnassingbé et ses collaborateurs ont conscience que si c’est deuxregroupements sorganisent réellement pour prendre part à ces élections, tout risque de chambouler pour eux.
Pour les résoudre à s’ouvrir, il faudra une pression réellement non seulement des deux regroupements mais aussi des chancelleries et personnes morales et religieuses actives dans notre pays.