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Togo : cafouillage total à l’Assemblée nationale à propos de la nomination des membres de la CENI

Publié le mardi 23 octobre 2018  |  Global ACTU
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Le Parlement togolais acte le début de la recomposition de la CENI
Lomé, le 12 octobre 2017. Au cours de sa 3ème séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’année 2017, le parlement donne carte blanche à douze membres devant officier dans la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces douze Commissaires ayant reçu l’onction des députés, sont issus des organisations de la société civile, des partis extra-parlementaires, de l’Administration et du parti majoritaire au parlement, UNIR. L’opposition parlementaire a refusé d’envoyer sa liste de noms à cette occasion.
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Dure journée pour les députés à l’Assemblée nationale ce lundi à Lomé. Les représentants du peuple ont failli en venir aux mains à cause de la question lancinante des 5 représentants de l’opposition parlementaire à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Après une première suspension, les députés de la majorité parlementaire, appuyés par ceux de l’Union des forces de changement (UFC), ont nommé 4 des 5 représentants sur la liste soumise à l’Assemblée nationale par l’Alliance nationale pour le changement (ANC), au nom de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition. C’est dans un cafouillage total. Les députés de l’opposition tapaient sur les tables et les micros, ils criaient à tue-tête et ont fait énormément de bruit.


Mais c’est sans compter sur la détermination des députés de la majorité. Finalement, Abalo Atantsi et Jean-Jacques Têko de l’ANC, Kodzo Awudji du Comité d’action pour le renouveau (CAR) et Yamba Pessinaba de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) ont été nommés. Francis Pedro Amuzun de l’ANC a été écarté par les députés.

Autrement dit, la coalition des 14 se retrouve avec 7 membres sur 8 à la CENI. Le représentant de l’UFC garde son siège à la CENI. Selon Christophe Tchao, président du groupe parlementaire majoritaire (UNIR), ce choix fait par le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, est la voie de la sagesse et la mesure la plus normale.

Selon lui, le comité de suivi, lors de sa 2ème réunion à Lomé, n’a pas clairement dit que l’UFC doit laisser sa place à la CENI et il importe que ce comité se réunisse pour tirer la question au clair.

« Pendant que les gens sont en train de charger l’Assemblée comme étant l’institution qui bloque les autres membres de l’opposition, il fallait avancer pour permettre aux autres membres de l’opposition de siéger. Voilà pourquoi le président de l’AN a fait la proposition de nommer 4 personnes qui vont se joindre aux 3 déjà nommées et ils vont prendre leur place au niveau de la CENI pour contribuer au processus électoral. Dès que le comité de suivi va se réunir pour clarifier sa position, on va se retrouver pour nommer la dernière personne », a-t-il confié aux journalistes.


Pour Adama Doe-Bruce, vice-président du groupe parlementaire ANC à l’Assemblée nationale, ce qu’il s’est passé ce jour à l’hémicycle montre à quel point les députés n’utilisent plus le bon sens et sont plutôt prêts à suivre les instructions qu’on leur donne. Cette procédure foule, selon lui, au pied les décisions faites par le comité de suivi qui veut que chaque protagoniste de la crise désigne librement ses 8 représentants à la CENI.

«Si le député de base peut faire cela, le président de l’Assemblée a l’obligation de faire respecter l’accord, à moins qu’on puisse déduire qu’il rejette les recommandations de la facilitation », a-t-il regretté.

Selon lui, Dama Dramani, le président de l’Assemblée nationale a plusieurs fois été mis devant ses responsabilités mais il n’a pas voulu être à la hauteur de sa fonction.

Par cette procédure, a-t-il poursuivi, le régime au pouvoir veut s’arroger une ‘majorité mécanique’ à la CENI avec la complicité de l’UFC. « Nous ne sommes pas dupes, voilà pourquoi nous n’avons pas participé à cela », a-t-il ajouté.
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