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Brigitte Adjamagbo : «Ce qui s’est passé à l’Assemblée n’est qu’une violation de la feuille de route et des recommandations du Comité de suivi»

Publié le mercredi 24 octobre 2018  |  Togo Top News
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Trois points à l’ordre du jour de la Conférence de presse de la Coalition des 14
Lomé, le 23 octobre 2018. Siège de la CDPA à Akassimé. Trois points à l’ordre du jour de la conférence de presse de la Coalition des 14 de l’opposition togolaise. Dans une Déclaration liminaire, les leaders de la coalition disent ne pas accepter le recensement en cours et refusent la prestation de serment des sept membres de la coalition nommés par l’Assemblée Nationale. Les 14 partis se disent indignés et annoncent des manifestations publiques dans les prochains jours. Selon les mots du chef de file de l’opposition togolaise, l’heure n’est plus "à céder", allusion au différend autour de la CENI avec l’Union des Forces de Changement (UFC). "Que chacun assume son choix !", dit J-P. Fabre sur le sujet.
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La Coordinatrice de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, Brigitte Adjamagbo-Johnson, affirme que les quatre membres du regroupement politique nommés par la majorité parlementaire sur les cinq, ne prêterons pas serment tant que la cinquième personne ne soit prise en compte. Elle s’est exprimée le mardi 23 octobre 2018 sur une radio locale.

A la question si les 4 membres de la coalition vont-ils prêter serment, Brigitte Adjamagbo-Johnson répond : «Pas du tout». «Ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale hier, n’est qu’une violation de la feuille de route et des recommandations du comité de suivi qui en application a demandé à ce que la coalition propose huit noms de représentants au sein de la CENI. Et il appartenait à l’Assemblée nationale d’entériner ces noms», clarifie-t-elle.

Aussi, souligne la Coordinatrice de la coalition, la coalition ne va pas suivre le régime dans « sa dérive » et «ses manœuvres pour se maintenir au pouvoir». «Les Togolais doivent comprendre que nous nous devons plus que jamais serrer les reins et combattre ce régime qui montre à travers tous les actes qu’il pose , des recensements frauduleux et le refus de nommer les huit représentants de la coalition à la CENI pour qu’on ait une parité , qu’il n’est pas décidé à donner satisfaction aux aspirations profondes des Togolais », relève-t-elle.

Que s’est-il passé réellement à l’Assemblée nationale ?

Les députés réunis à l’Assemblée nationale le lundi 22 octobre 2018 à Lomé, ont failli venir aux mains au sujet des représentants de la coalition à la Commission Electorale (CENI) Nationale Indépendante au titre de l’opposition parlementaire.

Le nœud du problème est la réticence de l’Union des Forces de Changement (UFC) qui était présent à la CENI avant les conclusions et recommandations du Comité de suivi de la CEDEAO. La coalition n’étant pas toujours d’accord pour que l’UFC figure parmi ses huit représentants à la CENI et ceci dû au fait que le parti de Gilchrist Olympio est en alliance avec le pouvoir depuis 2010, les choses se sont pour une deuxième fois coincées.


Une situation qui n’a pas empêché les députés de la majorité à agir autrement. Après une première suspension, les députés de la majorité parlementaire, appuyés par ceux de l’Union des forces de changement (UFC), ont nommé 4 des 5 représentants sur la liste soumise à l’Assemblée nationale par la présidente du groupe parlementaire ANC (Alliance nationale pour le Changement), Isabelle Améganvi.

Sont nommés au nom de l’opposition parlementaire, Abalo Atantsi et Jean-Jacques Têko de l’ANC, Kodzo Awudji du Comité d’action pour le renouveau (CAR) et Yamba Pessinaba de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI). Francis Pedro Amuzun de l’ANC a été écarté par les députés.

Au niveau du parti au pouvoir, il faut avancer

Selon le président du groupe parlementaire UNIR (parti au pouvoir), Christophe Tchao, l’Assemblée nationale doit faire évoluer les choses. « Il faut 5 personnes hors nous savons que l’UFC a déjà un représentant à la CENI au titre des partis parlementaires de l’opposition puisque lorsque l’appel a été lancé, c’était le seul parti qui a été présent, les autres avaient boycotté. Aujourd’hui, il faut élire, mais la question de l’UFC comme parti parlementaire de l’opposition n’a pas été solutionner par les travaux du Comité de suivi de la CEDEAO. L’ANC et l’UFC ont écrit au Comité pour poser le problème. Le Comité de suivi doit se réunir prochainement pour pouvoir donner une clarification précise sur ce sujet. Pendant que les gens sont en train de charger l’Assemblée nationale comme celle qui bloque la nomination des autres membres de l’opposition, il fallait avancer pour permettre aux autres de siéger », explique-til.

C’est pour cela, poursuit Christophe Tchao, que le président de l’Assemblée nationale a fait la proposition de nommer les 4 personnes qui vont se joindre au quatre déjà nommés (extraparlementaires). « Ils vont prendre leur place à la CENI pour contribuer également au processus électoral. Lorsque le Comité de suivi va clarifier les choses, nous allons nous retrouver pour nommer la dernière personne », fait-il savoir.




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