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Interview: Recky Madougou, ancien ministre de la micro-fiance du Bénin «Le fonds inclusif est un instrument novateur qui propose des services innovant... »
Publié le samedi 25 janvier 2014  |  Focus info




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Togo - Sur le modèle béninois, le Togo expérimente le Fonds national pour l’investissement inclusif. Ce fonds dont le lancement est prévu dans la ville de Kara, environ 420 km au nord de Lomé, est destiné aux exclus du système de financement classique. Mme Recky Madougou, ancienne ministre de la micro-finance du Bénin est le maître d’œuvre de ce projet dans son pays. Son expérience a été sollicitée dans le cas du Togo. Dans cette interview, elle a accepté nous parler ce que ce fonds pour apporter aux bénéficiaires togolais. Lecture…





Focus Infos : Qu’est-ce que nous pouvons entendre par le fonds national de financement inclusif ?

Recky Madougou : Le fonds national de financement inclusif est un fonds qui permet la facilitation d’accès aux produits et services financiers et non financiers en faveur des populations déshérités. En fait, le rôle principal de cette mission est de rendre les ressources accessibles à des conditions bénéfiques pour les bénéficiaires. Evidemment qui dit conditions bénéfiques dit facilitation de conditions d’accès, dit également bonification de taux d’intérêt pour permettre aux populations qui ont besoin de ressources et qui étaient pendant longtemps exclus du système financiers classiques de s’intégrer maintenant dans les instruments de financement de sorte que leurs activités génératrice de revenues, ou leurs entreprises- petite entreprise, leur micro-entreprise- puisse avoir des ressources pour leurs installations et leur développement.

Focus Infos : Est-ce à dire que les systèmes classiques de financement ont montré leur limite ?

Recky Madougou : Non ! On ne peut pas dire que les systèmes classiques ont montré leur limite en ce sens que les systèmes classiques, en tout cas, ont permis dans une certaine mesure de répondre à la demande. Maintenant, il s’agit d’un instrument novateur qui propose des services innovant de sorte que ceux qui avant n’étaient pas dans un système inclusif puisse bénéficier de ressources. Il s’agit en réalité ni plus, ni moins d’une complémentarité et surtout d’un pas de géant de plus du gouvernement togolais pour permettre à plus de bénéficiaires de pouvoir accéder aux ressources.


Focus Infos : Le Bénin est avance sur le Togo en termes de fonds inclusif, dites-nous quels avantages le peuple béninois a pu tirer de ce fonds national pour le financement inclusif ?

Recky Madougou : Pour parler terre à terre, le fonds national de la micro-finance comme on l’appelle au Bénin a permis d’accroitre le nombre de bénéficiaire parce que avant le nombre de bénéficiaire était seulement les bénéficiaires des institutions de micro-finance dont il ne faut pas oublier le rôle principal, ce sont des institutions du secteur privé dont le rôle principal est effectivement de faire des affaires or le gouvernement en se lançant dans la mis en œuvre d’un fonds national de financement inclusif à répondu au besoin social qu’il faut donc aider les populations à accéder aux ressources.
D’une part cela a apporté beaucoup plus de professionnalisme aux institutions de micro-finance et qui dit professionnalisme dit meilleur accès des populations aux financements.

Deuxièmement cela à apporter plus de financement, pour parler terre à terre cela a apporter plus de micro crédit mis en place et plus de bénéficiaires de micro-finance étant entendue que l’approche qui est l’approche utilisée au Bénin et qui est l’approche en termes de normes internationales et qui sera également mis en œuvre au Togo c’est l’approche du « faire-faire », c'est-à-dire que ce n’est pas le gouvernement qui a vocation à mettre en place les crédits mais ceux sont les institutions de micro-finance qui sont donc des professionnels ou les systèmes décentralisés qui sont les professionnels du métier qui mettent en place le crédit à travers l’articulation que propose le gouvernement parce que qu’il vous souvienne que la plupart des micro-finance ont d’abord et avant tout une exigence de résultat puisque après tout ce sont des institutions du privé. Or qui a vocation à faire du social c’est l’Etat. C’est le gouvernement qui a vocation à accompagner ces populations vulnérables alors pour un instrument qui permette à l’Etat de permettre en retour aux populations vulnérables d’accéder aux ressources mais sur la base de professionnalisme donc il faut un outil entre les systèmes décentralisés les IMF et les populations bénéficiaires puisque l’Etat n’a pas vocation à directement placé les crédits.

Cet instrument là, c’est justement le fonds national de financement inclusif qui permettra d’articuler tous les acteurs à travers les banques, les institutions de micro-finances, les systèmes financiers décentralisés et les bénéficiaires qui sont les populations qui ont besoin de ressources à des conditions accessibles.

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