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Deux Equato-guinéens enlevés au Togo, conduits et détenus à Malabo

Publié le samedi 3 novembre 2018  |  AFP
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© Autre presse
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Outils des forces de l`ordre pour neutraliser les personnes arrêtées
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Deux Equato-guinéens vivant habituellement en Europe ont été récemment enlevés au Togo et emmenés à Malabo, où ils sont détenus à la prison centrale de Black Beach, a appris samedi l’AFP auprès d’un avocat défenseur des droits de l’Homme.

"Fulgencio Obiang Esono qui vivait en Italie et Francisco Eko Micha qui vivait en Espagne depuis plusieurs années, sont venus au Togo pour, semble-t-il, des affaires, et c’est là qu’ils ont été arrêtés et conduits vers Malabo", a déclaré cet avocat, Fabian Nsue Nguema.

Les motifs de cet enlèvement et de la détention de ces deux hommes inconnus dans les mouvements politiques de l’opposition en exil, ne sont pas encore connus.

"En ma qualité de défenseur des droits fondamentaux des personnes, j’ai eu accès à une information qui confirme la présence à la prison de Black Beach de Fulgencio Obiang Esono et de Francisco Eko Micha", a ajouté l’avocat, affirmant qu’ils étaient "soumis à de graves tortures, sans assistance médicale ni accès à un avocat".

Fabian Nsue Nguema, qui dit avoir pris contact avec leurs familles, a
demandé aux autorités compétentes de pouvoir assurer leur défense.

L’arrestation des deux hommes et leur détention n’ont été ni infirmées ni confirmées par les autorités, près de trois semaines après de premières informations faisant état de cette affaire.

Malabo a multiplié ses effectifs de renseignement à l’étranger depuis une tentative de coup d’Etat que le régime du Président Teodoro Obiang Nguema affirme avoir dejoué en decembre 2017, selon des sources concordantes.

Un ancien lieutenant-colonel, payeur-général des forces armées et de
sécurité sur la partie continentale de la Guinée-équatoriale, Cipriano Nguema Mba, libéré mi-octobre à l’occasion d’une grâce présidentielle après avoir été condamné, en 2014, à 27 ans de prison pour "tentative de coup d’Etat", a été enlevé deux fois, au Cameroun en 2008 et au Nigeria en 2013.

En 2010, quatre ex-officiers de l’armée enlevés au Bénin avaient été
exécutés à Malabo à l’issue d’un procès sommaire.

Le régime du président Obiang est régulièrement accusé par ses opposants et des ONG de graves violations des droits de l’Homme.
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