Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse, lundi en Asie, les investisseurs étant moins préoccupés par l'impact haussier des sanctions contre le secteur pétrolier iranien que les Etats-Unis rétablissent lundi.
Vers 03h15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en décembre, cédait 47 cents à 62,67 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en janvier, reculait de 43 cents à 72,40 dollars.
Les sanctions américaines sont la concrétisation du retrait de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 annoncé par Donald Trump en mai.
Ces sanctions s'apparentent à un chantage contre les pays tiers qui commercent actuellement avec l'Iran: les entreprises asiatiques ou européennes se verront interdites de marché américain si elles continuent d'importer du pétrole iranien, ou d'échanger avec des banques iraniennes ciblées par Washington. Beaucoup devraient choisir les Etats-Unis, ou l'ont déjà fait.
Les investisseurs redoutaient que ces sanctions ne se traduisent par un retrait d'un million de barils des marchés, et donc par une flambée du brut.
Mais huit pays bénéficieront toutefois d'une exemption pour le pétrole, dont la Turquie, et peut-être la Chine et l'Inde. La liste sera annoncée lundi.
"Les exemptions temporaires vont limiter l'impact des sanctions", a expliqué Stephen Innes, analyste chez OANDA.
Et même en cas d'application des sanctions par tous les pays, "les investisseurs font face à une hausse de la production des Etats-Unis, de la Russie et même de l'Opep", a ajouté M. Innes.
Vendredi, les cours du brut ont terminé leur quatrième semaine consécutive de repli en raison d'une baisse de l'inquiétude quant aux sanctions iraniennes", a observé Oriano Lizza, deCMC Markets à Singapour.