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Conflits agriculteurs et éleveurs menacent la stabilité des pays ouest-africains

Publié le lundi 5 novembre 2018  |  DW AFRIQUE
Elevage
© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Elevage d`animaux dans la capitale togolaise
Lomé, le 22 janvier 2016. Un centre d`élevage.
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En Afrique de l’Ouest, éleveurs et agriculteurs se disputent fréquemment. Des conflits qui s’intensifient avec la réduction des périmètres cultivables et pastoraux. Ces rivalités peuvent menacer la paix sociale.


Ces dernières années, plusieurs pays ouest africains ont connu une augmentation des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Pour les experts, la diminution du foncier est à la base des affrontements entre ces deux groupes de production. Cheikh Oumar Ba, directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole rurale (IPAR).

"Nous avons des causes structurelles qui aujourd’hui sont liées au fait que la démographie augmente alors que les espaces cultivables sont finis et les espaces pastoraux sont finis."

Risquent d'instabilité dans la sous-région

Ces conflits entre agriculteurs et éleveurs interviennent la plupart du temps dans des zones déjà instables comme le nord et du centre du Nigéria, le nord du Mali et surtout en Guinée forestière (Guinée). Pour Cheikh Oumar Ba, ils peuvent engendrer une instabilité dans la sous-région.

"C’est un des éléments qui a été à l’origine du conflit entre la Mauritanie et le Sénégal en 1989. Et donc ça montre que cela peut créer de l'instabilité, menacer la paix dans la sous-région."

Ce n’est pas l’avis de Moussa Baldé, originaire de la frontière sénégalo-bissau-guinéenne.

"Toutes les zones frontalières sont pratiquement rurales. Et donc par faute de communication, il y aura des conflits effectivement qui peuvent arriver mais peuvent aussi s’éteindre sans que ça touche la grande masse de la population située de chaque côté de la frontière."


Des experts travaillent à faire cohabiter les deux groupes dans la paix


Pour réduire ces conflits, le think tank que dirige Cheikh Oumar Ba travaille sur une stratégie de médiation.

"On a commencé à utiliser par exemple un certain nombre d’outils comme les directives volontaires pour une gouvernance foncière responsable qui permet de faire dialoguer des communautés différentes par rapport à l’accès aux ressources. Il est possible par exemple de donner des vocations à certaines zones en disant : ces zones sont réservées au pastoralisme, d’autres à l’agriculture et d’autres à l’habitat."
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