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Le peuple togolais victime d’un complot international?

Publié le mercredi 14 novembre 2018  |  Togo Scoop
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Une semaine après ses recommandations, la CEDEAO échange avec les principaux protagonistes de la crise togolaise
Lomé, le 08 août 2018. Auditorium Evala de l’Address Hotel 2 février. Jean-Claude Brou rencontre les principaux protagonistes du 27e dialogue intertogolais, une semaine après la publication de la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo. Le nouveau Président de la Commission de la CEDEAO, M. BROU, a entamé une série de rencontres de concertation avec les principales parties protagonistes de la crise togolaise. Ces rencontres ont pour but d’écouter les deux parties au sujet de cette feuille de route en vue de sa mise en œuvre rapide, et particulièrement les mesures à prendre pour la tenue des législatives le 20 décembre 2018. Fabre & Adjamagbo-Johnson
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Un complot est-il ourdi par la communauté internationale contre le peuple togolais ? C’est le moins qu’on puisse dire au vu des agissements de cette dernière dans la résolution de la crise qui secoue le Togo depuis plus d’un an.


Depuis le début de la crise togolaise, le peuple togolais n’a jamais bénéficié du soutien auquel il est en droit d’attendre au sein de la Communauté internationale pour un peuple en lutte pour s’affranchir d’une dictature cinquantenaire. En dehors des anciens présidents ghanéen et nigérian respectivement John Jerry RAWLINGS et Olusegun OBASANJO et le ministre gambien des affaires Etrangères qui a entre-temps appelé Faure GNASSINGBE à la démission avant de se rétracter après qu’on lui aurait certainement tapé sur le doigt, rare sont les dirigeants ou personnalités du monde qui ont ouvertement pris fait et cause pour ce peuple qui se bat les mains nues contre la plus vieille dynastie héréditaire à part la Corée du Nord.

Même quand les miliciens reconvertis en groupe d’auto-défense faisaient la loi devant et à la barbe des forces de sécurité, c’est une condamnation timorée de la communauté internationale on a assisté. D’ailleurs, la demande d’une enquête pour faire la lumière sur ces événements exigée par le Département d’Etat américain est demeurée sans réponse.

Quant au groupe de diplomates occidentaux particulièrement le G5 constitué des principaux partenaires du Togo, il a toujours faire preuve de complaisance envers le pouvoir de Lomé dans ses prises de décision. Liés par des copinages incestueux les milieux diplomatiques en poste à Lomé ont difficilement pris positions claires dans la crise togolaise.

Même le président Macron interpellé à plusieurs reprises par la diaspora togolaise s’est toujours refugié derrière le règlement à l’Africaine de la crise. Au point où se demande qu’a fait le peuple togolais pour mériter ce sort.


Face à cette situation difficile dans laquelle on a un pouvoir qui a tous les moyens tant financier que matériel et qui utilise tous les leviers de l’Etat pour réduire au silence toute forme de contestation, l’opposition qui est en manque cruel de moyens n’est pas en droit de s’entendre à des soutiens ne serait que moral de la communauté internationale.


Ce n’est pas la première fois que la Communauté internationale se ligue contre le peuple togolais. Elle a toujours fait une lecture erronée de la situation politique au Togo. Mais on a l’impression qu’elle a la mémoire courte et n’a rien appris de l’histoire. En 2005, c’est avec légèreté qu’elle a pris les signaux lancés à l’époque par le ministre de l’Administration territoriale, François Akila Esso-Boko. La ministre nigérienne des affaires Etrangères Aïchatou Midaoudou avait traité le ministre Boko d’irresponsable. Les conséquences tout le monde le connait aujourd’hui, c’est plus de 500 morts.


C’est cette gestion de la succession à la suite du décès après 38 ans de pouvoir d’Eyadema qui a fait douter bon nombre de togolais sur la capacité de la CEDEAO a géré cette crise. Pour bon nombre, la situation présente permettra à l’institution régionale de se racheter. Mais nous sommes en train d’assister à un remarke de 2005 si on n’y prend pas garde. Les élections seraient été la solution à la crise togolaise qu’elle sera derrière nous depuis.

Aujourd’hui encore les appels aux réformes consensuelles avant les élections sont ignorés par cette même communauté internationale qui signe un blanc seing au pouvoir dans sa volonté d’organiser les élections convaincu comme toujours qu’il peut compter sur la fraude pour résoudre la crise. Ces solutions de rafistolage ne tiennent pas la route, elles permettent de tenir pour un temps mais favorisent pas la stabilité. Tôt ou tard, elle s’éclatera toujours dans la figure de ceux qui ont cru.

Quant au peuple togolais, il doit être le seul acteur du changement qu’il veut. Ce n’est pas parce qu’un grand nombre de personne se trompe qu’on doit baisser les bras. La communauté internationale évolue au gré de ses intérêts et se trompe souvent. Notre foi et notre détermination nous permettra de leur prouver qu’ils ont fait fausse route au moment où nous avons besoin d’eux. Les Burkinabè l’ont prouvé.


Avec ou sans la communauté internationale, nous ne devons pas perdre de vue que la quête pour un Togo libre, démocratique et prospère est plus fort que tout.


Francine DZIDULA


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