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Afrique de l’Ouest: plaidoyer pour une protection des droits des migrants
Publié le lundi 27 janvier 2014  |  Xinhua


© Abidjan.net par DR
Kadré Désiré Ouédraogo, président de la commission de la CEDEAO


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ABIDJAN, 27 janvier (Xinhua) -- La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé une campagne régionale de plaidoyer pour la libre circulation des biens et des personnes dans ses Etats membres.

L’opération qui aura lieu en Côte d’Ivoire cette semaine a été organisée simultanément samedi au Niger, au Sénégal et au Mali, à l’initiative des organisations de la société civile des pays cités, selon un communiqué transmis lundi à Xinhua.

La campagne permettra, selon le texte, de "promouvoir le protocole de la CEDEAO sur la libre circulation auprès de l’opinion publique et des populations", notamment des migrants, des transhumants, des forces de défense et de sécurité, des organisations de la société civile et des médias.

Elle devrait permettre également, grâce à une "mobilisation effective" des organisations de la société civile, de "mener des actions de mobilisation sociale et plaidoyer en direction des gouvernements et des parlements des quatre pays en vue de la mise en œuvre effective du protocole de la CEDEAO sur la libre circulation".

En mai 1979, les 15 Etats membres de la CEDEAO ont signé un protocole sur la liberté de circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement.

"Plus de 30 ans après, la libre circulation régionale connait de sérieuses entraves à son application effective", déplore le communiqué.

"Lorsqu’ils sont en déplacement, les ressortissants, mais aussi les non ressortissants de la CEDEAO ne sont guère protégés contre les violations de leurs droits fondamentaux", souligne le texte qui relève que "sur les routes, la libre circulation des personnes et des biens est loin d’être une réalité".

"Le passage des frontières est soumis à des prélèvements illicites, à des pratiques discriminatoires et à des violences ou détentions arbitraires perpétrées par des agents du service d’immigration indélicats ou des forces de sécurité ignorants les contenus des protocoles de la CEDEAO sur la libre circulation", dénonce le communiqué.

Pour les initiateurs, la campagne pour la liberté de circulation est "un appel à la mobilisation citoyenne et à l’action afin que cette problématique devienne une réalité".

"Aujourd’hui, il est urgent que les citoyens interviennent dans le débat sur la définition des politiques migratoires", estiment-ils.

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