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Sciences et technologies : la fin des complexes en Afrique

Publié le vendredi 16 novembre 2018  |  Jeune Afrique
Rentrée
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Rentrée sociale et AG ordinaire de l’Association des Professionnels Diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs (APD-ENSI)
Lomé, le 17 mars 2018. Auditorium de l’Université de Lomé. Rentrée sociale et Assemblée générale ordinaire de l’Association des Professionnels Diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs (APD-ENSI). Après avoir réalisé les objectifs du Plan d’action prioritaire de l’année 2017 dont le don en matériels, équipement et mobiliers à leur école mère (l’ENSI) le 22 décembre 2017, des professionnels diplômés de cette Ecole effectuent une rentrée sociale sous le thème: «Technologie et développement à l’ère du numérique – cas du Togo». La cérémonie d’ouverture a été présidée par EDOH Komla, directeur de cabinet du ministère de l’Urbanisme et du Cadre de Vie, représentant son ministre de tutelle. Cette rentrée sociale suivie d’une AG ordinaire a connu la présence de plusieurs ingénieurs, sortis de cette école d’élites, aujourd’hui chefs d’entreprise. Parmi ces anciens pensionnaires, on peut citer l’ancien ministre TALAKI. Le thème choisi cette année s’explique par le besoin de création de richesses, le besoin de faire des ingénieurs et techniciens supérieurs du Togo, le socle du développement technologique du pays. L’association entend œuvrer pour la naissance de l’Ordre national des ingénieurs du Togo, nécessaire pour assainir le domaine.
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Enseignement, recherche, publications... Si les moyens manquent encore, l’Afrique n’a jamais été aussi présente sur la scène scientifique mondiale, et de nombreux talents émergent. Une certitude : l’effort doit être collectif et panafricain.

C’est l’une des conséquences, parmi bien d’autres, du réchauffement climatique et, plus largement, de l’activité humaine : les espèces qui peuplent la planète, qu’elles soient végétales ou animales, sont menacées. 26 000 espèces vivantes sont rayées chaque année de la surface du globe et, pour s’en tenir aux vertébrés, qui nous sont les plus proches, 8 851 espèces sur 27 600 sont aujourd’hui en déclin. En juillet 2017, trois biologistes (deux Américains et un Mexicain) écrivaient même, dans une étude pessimiste parue dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, que la sixième « extinction de masse » était entamée et qu’elle serait comparable à celle qui a provoqué la disparition des dinosaures.

L’Afrique, bien sûr, n’est pas épargnée par le phénomène et nombre de ses espèces sauvages les plus emblématiques sont en danger. C’est là que la science entre en jeu. Depuis quelques années, certaines populations animales – de zèbres et d’impalas, notamment – ont été équipées de colliers qui, par ondes radio ou par GPS, permettent aux gardes animaliers de connaître leur position en temps réel et de repérer les mouvements anormaux provoqués, par exemple, par l’approche de braconniers.

Mieux encore : grâce à l’intelligence artificielle, le dispositif peut être analysé par des ordinateurs qui, utilisant des « modèles prédictifs », sont capables de prévoir dans quelle direction le troupeau va se diriger. À la base de ce dispositif, on trouve une invention africaine : le CyberTracker, un logiciel reliant collier et satellite développé, à la fin des années 1990, par deux Sud-Africains (Louis Stevenson et Liebenberg Lindsay) soucieux de protéger les rhinocéros de leur pays.


De tels exemples, hélas, restent rares. Le continent a encore trop tendance, pour résoudre ses problèmes, à utiliser des technologies développées ailleurs. Et, malgré les belles déclarations, malgré aussi quelques incontestables réussites, la recherche scientifique reste trop souvent le parent pauvre des budgets publics. En témoignent les récents objectifs fixés par l’Union africaine, qui invitent les États membres à consacrer au moins 1 % de leur PIB aux « STI » (sciences, technologies et innovation). Un chiffre qui était déjà visé… lors du sommet de l’Organisation de l’unité africaine de Dakar en 1974. Et qui n’est toujours pas atteint.

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