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Ghana : Nana Akufo-Addo voudrait bien renouveler en 2018 son exploit de 2017…

Publié le lundi 19 novembre 2018  |  Agence Ecofin
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La facilitation de la CEDEAO appelle les Togolais à privilégier le dialogue et les élections pour solder leurs différends
Lomé, le 27 juin 2018. Coupole de l`Hôtel 02 Février. Sous la direction du duo de facilitateurs Alpha Condé et Nana Akufo-Addo et de Jean-Claude Brou (Président de la Commission de la CEDEAO), une nouvelle session de discussions dans le cadre du 27è dialogue intertogolais a eu lieu dans la capitale togolaise. Nana Akufo-Addo.
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Le Ghana en 2017 a été salué pour ses performances macroéconomiques, avec un taux de croissance record et une réduction substantielle des surplus de dépenses au sein du gouvernement. Nana Akufo-Addo parviendra-t-il a maintenir ce cap en 2018 ? Eléments de réponse.

Le Ghana en 2017 a été l’une des véritables stars des performances macroéconomiques en Afrique subsaharienne. Après une croissance juste en dessous des 4% de moyenne pour la période 2014 à 2016, le produit intérieur brut de ce pays a bondi de 8,5% à la fin de l’année 2017. A cette performance du flux de valeur ajoutée, s’est superposée une baisse notable de l’inflation. De 17% en 2015 et 2016, la tendance à la hausse des prix a ralenti à 12,5% à la fin 2017, soit un recul d’un peu plus de 5 points de pourcentage.


Des performances record soutenues par une discipline budgétaire et l’embellie des prix des matières premières

Aussi, à la fin 2017, on a noté une amélioration considérable du solde des transactions avec l’extérieur (balance courante) et de celui des opérations et interventions financières du gouvernement (solde budgétaire).


Après environ 17 années de position financière négative dans les transactions avec l’extérieur, le Ghana a renoué avec un surplus commercial à la fin décembre 2017. Une réduction des dépenses publiques, a permis au gouvernement de ramener le déficit budgétaire à 5,4% du PIB, contre 9,3% à la fin de l’année 2016.

Les tendances positives, autour de ces deux grands ensembles d’indicateurs macroéconomiques, ont permis au Ghana de défendre la solidité de sa monnaie face à un environnement africain, qui a forcé des pays comme le Nigéria, l’Egypte ou encore l’Angola à déprécier leur monnaie par rapport au dollar américain. De 3,4 milliards $ à la fin 2016, les réserves nettes de change ont bondi à 4,5 milliards $ en 2017. Dans ce contexte, le cedi (monnaie ghanéenne) s’est dévalué de seulement 5%, la plus faible dévaluation depuis plusieurs années.

Un ralentissement notable sur la progression des principaux indicateurs

Ce succès qui a été très largement partagé par de nombreux réseaux et plateformes d’investisseurs semble toutefois s’essouffler légèrement au cours de cette année 2018. Les indicateurs demeurent positifs, mais le rythme de progression s’est considérablement ralenti.

Pourtant, l’Agence Ecofin a pu noter, que les prix des principales matières premières ont continué de progresser atteignant, sur le marché international, des niveaux records pour les cinq dernières années.

Certaines précisions sur cette hausse des prix retiennent l’attention. Si le prix de la tonne de cacao affichait, à la fin septembre 2018, une augmentation de 15%, on peut noter que les paiements servis aux planteurs ghanéens ont continué de décroître progressivement tout au long de l’année 2018. Or, lorsqu’on évalue le poids du cacao au sein de l’économie du Ghana (deuxième sources de revenus en devises et premier pourvoyeur d’emploi à l’export), on peut dégager une meilleure vision des autres ralentissements macroéconomiques.

Par rapport à l’inflation, qui depuis le début de l’année 2018 est sortie de la tranche des indicateurs à deux chiffres, on note qu’après avoir perdu 5 points de pourcentage entre fin 2016 et fin 2017, elle stagne désormais dans la rangée des 9% à 10%. Cela reste une bonne performance comparée aux années antérieures, mais on est encore en dehors de l’objectif de 8% que les autorités ghanéennes s’était fixées dans leurs prévisions financières de l’année actuellement en cours.

La croissance économique, elle aussi, demeure forte, mais avec une certaine hésitation. Selon des chiffres publiés par la banque centrale du Ghana, elle était de 5,8% à la fin du premier trimestre de 2018. Déjà, on note une progression très infime de +0,1 point de pourcentage, contre 2 points de pourcentage entre mars 2016 et mars 2017. En plus les solides hausses qui avait caractérisé les prix des principales matières premières ne sont plus au rendez-vous, comme démontré précédemment. Il est désormais peu probable qu’on retrouve le même niveau de croissance de 8,5%, ou plus, à la fin 2018.


Une position extérieure qui se dégrade de nouveau très lentement

Aussi la situation extérieure s’est légèrement dégradée, malgré une amélioration de la balance commerciale. Soutenue par un rebond des prix du baril de pétrole qui a permis de minimiser la baisse des prix dans les secteurs de l’or et du cacao, le surplus commercial du Ghana a cumulé à 1,4 milliard $ à la fin du mois d’août 2018, contre 865 millions $ à la même période en 2017, soit une hausse de 62,6%. Or, malgré cette embellie de l’excèdent commercial, le déficit extérieur qui était de 183 millions $ à la fin juin 2017, s’est creusé à 371 millions à la même période en 2018.

De même, la dette du gouvernement atteignait des niveaux record à la fin du mois de juillet 2018. La dette publique, à cette période, était de 33,9 milliards $, son niveau le plus élevé depuis les 12 derniers mois. La dette extérieure elle, était de 18,3 milliards $.

Enfin, la monnaie qui a bénéficié d’un regain en 2017 a continué de se dégrader. Alors que le cedi s’échangeait à 4,3 contre 1 $, sa valeur était de 4,7 à la fin du mois de septembre 2018.




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