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Edito: La capricieuse C14

Publié le mercredi 21 novembre 2018  |  Focus Infos
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
La Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise ne compte pas participer aux législatives du 20 décembre dans les conditions actuelles
Lomé, le 13 novembre 2018. Siège de la CDPA à Akassimé. Conférence de presse. La Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise ne compte pas participer aux législatives du 20 décembre dans les conditions actuelles. La Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise, protagoniste de la crise togolaise, réaffirme son refus de participer aux prochaines législatives du 20 décembre 2018. Elle estime que les conditions de son organisation ne présagent pas de leur transparence. Elle exige une CENI paritaire, présidée par un personnage consensuel ou un non-Togolais. Aussi, a-t-elle mis en veilleuse la prestation de serment devant la Cour constitutionnelle de ses huit membres nommés par le Parlement pour siéger à la CENI.
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Par Jean-Paul Agboh

Plusieurs séquences de ces derniers jours viennent confirmer que, sauf cas de force majeure ou retournement de situation de dernière minute, les élections législatives auront bien lieu le 20 décembre prochain. Notamment le recensement, la convocation du corps électoral, la livraison de 40.000 flacons d’encre indélébile. Et entre les deux, le communiqué des Facilitateurs rappelant le caractère impératif de la date du 20 décembre ainsi que la déclaration du Groupe des 5 (Allemagne, Etats-Unis, France, Union Européenne et Système des Nations unies) invitant la C14 à appeler ses militants et sympathisants à profiter de la prorogation de 3 jours concédée par le gouvernement, pour se faire recenser.

En attendant la publication officielle de l’audit du fichier électoral et de possibles développements de l’actualité, on peut entendre en creux des sorties de la communauté sous régionale et internationale, que le statu quo politique ne devrait plus prospérer, et que la parole devrait être donnée au suffrage universel pour trancher et départager les acteurs politiques. Ce qui est somme toute logique, dans une démocratie représentative ; d’autant plus que le mandat des députés actuels a expiré depuis plusieurs semaines déjà. A condition bien évidemment que les conditions d’organisation des élections projetées soient transparentes, équitables et inclusives. De ce point de vue, les réserves émises par la C14 et ses exigences peuvent être en principe entendues.

Sauf qu’elles procèdent d’une volonté manifeste non pas de crédibiliser le processus, mais tout simplement de le bloquer. Ce qui explique son attitude capricieuse, égrenant exigence sur exigence, au fur et à mesure qu’elles sont satisfaites.

En effet, il n’a jamais été dans les intentions de la coalition de participer à de quelconques élections. D’une part à cause de son impréparation, ayant passé le plus clair de son temps dans la rue plutôt que sur le terrain. Et d’autre part, à cause des calculs partisans et de la guerre de leadership qui la minent : les petites formations majoritaires en son sein n’ayant aucune chance d’obtenir des sièges, ont tout intérêt à voir persister une crise dont ils tirent les marrons du feu. Tandis que le PNP et l’ANC se surveillent et ne sont pas forcément décidés à se mesurer de sitôt lors d’un scrutin qui pourrait fixer l’opinion sur ce que vaut réellement l’un comme l’autre ; à moins de 2 ans maintenant de la présidentielle.

De fait, l’ adhésion à reculons de la C14 à la tenue des élections législatives le 20 décembre ne date pas de la période de recensement ni de la séquence de la polémique sur le siège de l’Union des Forces de Changement (UFC) à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) . Beaucoup semblent l’avoir oublié mais dès le 1er août, réagissant aux recommandations adoptées un jour plus tôt par le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, la coalition, dans une déclaration signée par Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, avait qualifié la date du 20 décembre d’ « irréaliste ». Bien plus, elle avait relevé « plusieurs insuffisances majeures, notamment l’absence de l’évocation d’un gouvernement de transition chargé de conduire les réformes institutionnelles et électorales ».


Et surtout la coordinatrice avait soutenu que « le cœur du problème togolais est l’obstination du chef de l’Etat Faure Gnassingbé à se porter candidat pour un quatrième mandat en 2020 ». C’est dire donc que toutes les polémiques autour des conditions d’organisation du scrutin du 20 décembre constituent en réalité une diversion et que le vrai objectif de la secrétaire générale de la CDPA et de ses amis, est de créer les conditions pour empêcher une possible candidature du chef de l’Etat en 2020. A commencer par une instabilité institutionnelle dont la non organisation des élections législatives ne serait qu’un épisode. Mais cela, malgré les dénis, tout le monde l’aura compris.
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Nous retournons dans les rues mais resterons à l`écoute de la médiation (Adjamagbo-Johnson)
Publié le: 19/11/2018  |  aLome.com Radio

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