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Elections législatives au Togo, l’horizon n’est pas serein

Publié le jeudi 22 novembre 2018  |  VATICAN NEWS
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Une épreuve de la dictée du CACIEJ dirigée par Mgr Denis Amuzu-Dzakpah
Lomé, le 28 octobre 2018. Agora Senghor. Une épreuve de la dictée du CACIEJ dirigée par Mgr Denis Amuzu-Dzakpah. Le Comité d’action pour la coopération internationale et l’épanouissement de la jeunesse (Caciej-Togo) a lancé le 20 décembre 2015 à Lomé, la première édition de la grande compétition interscolaire d’orthographe et de maîtrise de langues (Anglais, Français, Allemand et Espagnol) dénommée «Les Champions».
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À presqu’un mois des élections législatives au Togo, le 20 décembre 2018, la conférence épiscopale, hausse le ton et demande «la mise en œuvre des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales, seules susceptibles de garantir des élections libres, transparentes et crédibles, gage d'une paix durable».



Cédric Mouzou, SJ – Cité du Vatican


«Les Evêques, citoyens togolais, vos pasteurs, ne peuvent se résigner à garder silence à l'heure où, de nombreux signaux indiquent des dangers imminents pour notre Nation. Alors que se rapproche la date des élections législatives convoquées par le gouvernement, la tension ne cesse de monter et nous redoutons le pire si rien n'est fait à temps pour désamorcer la situation et apaiser le climat », peut-on lire dans la déclaration de l’épiscopat togolais, daté du 15 novembre 2018. En effet, il était réuni du 12 au 16 novembre 2018 à Aného pour leur troisième assemblée plénière.

L’horizon n’est pas serein


Dans cette déclaration, les Evêques togolais évoquent la situation de la population, qu’ils estiment « pris comme entre le marteau et l'enclume de deux groupes antagonistes qui l'utilisent, parfois inconsciemment ou comme bouclier humain ».

Les uns, comme les autres, expliquent les évêques, « se servent de la population comme arme de conservation ou de conquête du pouvoir, à travers les marches de soutien et les manifestations de contestation souvent réprimées dans le sang.» Notre pays, "l’or de l'humanité", "la terre de nos aïeux", ne mérite pas ce cycle infernal de violence qui l’accable. Un cycle de violence qu’imposent continuellement les acteurs politiques, selon les évêques. Ils ne cachent pas leur désolation : «jusqu’à quand va durer ce cycle infernal de violence»?

La préparation unilatérale des élections risque de conduire de nouveau le pays vers le chaos
L’épiscopat togolais, souligne l’évidence de la nullité de ces élections législatives, en l’absence de véritables réformes. Ainsi, il estime que « la préparation unilatérale des élections, en violation flagrante de certaines dispositions contenues dans la feuille de route des médiateurs de la CEDEAO, risque de conduire de nouveau le pays vers le chaos».

Pour preuve, «la lutte pour la liberté, la démocratie, l'alternance politique, ainsi que les processus de réconciliation dans le pays n'ont jamais abouti à cause de la mauvaise foi des acteurs politiques plus soucieux de leurs intérêts personnels que du bien commun ». Un changement profond dans la manière de gouverner et de faire la politique, c’est ce dont le Togo a besoin fondamentalement, martèle l’épiscopat. « Quel que soit celui qui sera à la tête de notre nation, si le système ne change pas, les problèmes, à coup sûr ne connaîtront pas de répit.»


Le Togo a besoin d’un changement profond dans la manière de gouverner


La crise togolaise qui dure depuis plus d’un an, couplée de violences post électoraux a occasionné «des morts, des orphelins, de blessés et de réfugiés». Les évêques togolais sont convaincus qu’« II faut absolument opérer les reformes».

«Pourquoi les réformes constitutionnelles et institutionnelles réclamées par l'opposition, promises par le gouvernement et recommandées par les facilitateurs de la CEDEAO tardent à se réaliser ? Pourquoi la révision du cadre électoral, notamment celle du fichier électoral et du découpage électoral patinent ?», les Evêques se font leurs, les interrogations des observateurs politiques. «Ces réformes sont une nécessité pour des élections vraiment équitables et conformes aux standards internationaux». Le cas échéant, déplorent-ils, elles provoqueraient de nouvelles contestations et violences qui enfonceront davantage le pays dans la misère et le désarroi.

Appel à un sursaut patriotique


S’armant de leur vocation et de leur mission prophétique, les évêques appellent « à la raison, au sursaut patriotique, ainsi qu’à la prise de conscience de la valeur inestimable et sacrée de chaque vie humaine ».
... suite de l'article sur Autre presse




Nous redoutons le pire, si rien n`est fait pour apaiser l`actuel climat politique au Togo (Mgr Denis Amuzu-Dzakpah)
Publié le: 21/11/2018  |  aLome.com Radio

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