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Togo : un forum de haut niveau pour dynamiser le partenariat public-privé dans l’agro-industrie

Publié le samedi 24 novembre 2018  |  Xinhua
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
Le Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo a organisé un séminaire national portant sur «la comptabilité des matières» dans les organismes publics
Lomé, le 12 juin 2018. Hôtel Sancta Maria. Le CADERDT (Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo) a organisé un séminaire national portant sur «la comptabilité des matières» dans les organismes publics, avec l’appui financier de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF). Cette activité qui est conjointement organisée par le CADERDT et le ministère de l’Economie et des Finances, s’inscrivait dans le cadre de l’appui du CADERDT au chantier des réformes dans la gestion des finances publiques, réformes entreprises par le Togo ces dernières années. Odilia Gnassingbé, patronne du CADERDT.
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Un forum de haut niveau visant à dynamiser l'implication du partenariat public-privé dans le développement des zones de transformation agro-industrielle s'est achevé vendredi à Lomé.

Organisé par le Centre autonome d'études et de renforcement des capacités pour le développement du Togo (CADERDT), le forum de deux jours a regroupé des décideurs publics, des investisseurs, le secteur privé, des partenaires au développement et des institutions financières.

A l'effet de contribuer à la réalisation du Plan national de développement (PND) du Togo pour la période 2018-2022, le forum est marqué par un partage de l'expérience du Rwanda et a bénéficié de l'appui du gouvernement togolais et de la Banque africaine de développement (BAD).

"Le forum va permettre de comprendre l'environnement institutionnel et le cadre juridique nécessaires pour un meilleur partenariat public-privé et de savoir dans quelle mesure le secteur privé peut être accompagné dans l'agro-industrie par les institutions financières et de développement", a expliqué Odilia Gnassingbé, la directrice du CADERDT.

La transformation agro-industrielle nécessitant "beaucoup d'investissements qui ne peuvent pas se faire avec les seules ressources de l'Etat", a-t-elle souligné, appelant le secteur privé à "conjuguer ses efforts et ressources avec le secteur public".

François Kanimba, ancien ministre du commerce et de l'industrie du Rwanda, a partagé l'expérience de son pays, surtout les projets majeurs envisagés ou qui ont été mis en œuvre.

Les principales chaines de valeur, a-t-il expliqué, ont été libéralisées pour ouvrir la participation du secteur privé dans les investissements et la commercialisation et mettre fin au monopole public.

"Cela a permis une éclosion des opérateurs privés qui expriment un intérêt pour investir dans ce secteur", a-t-il ajouté.

L'ancien ministre rwandais a souligné que le gouvernement de son pays a également pris soin de créer des agences de régulation "extrêmement solides qui ont été en mesure de mettre en place les règles du jeu et de les faire respecter".

En rappel, le PND vise à faire du Togo un hub logistique d'excellence et centre d'affaires de premier ordre dans la sous-région, à développer des pôles manufacturiers de transformation agricole et d'industries extractives, et à renforcer les mécanismes efficients d'inclusion économique et social du pays.

Le gouvernement togolais a déjà entrepris d'exécuter, par partenariat public-privé dans la région de la Kara (nord) un projet de transformation agro-alimentaire (PTA) qui sera mis en oeuvre sur cinq ans, dans le cadre du Plan stratégique de développement des agropoles au Togo pour la période 2017-2030.

Il devra accroître la productivité et la production agricole des filières du riz, du maïs, du soja et du poulet de chair, ainsi que des produits d'exportation dont la noix de cajou et le sésame.

Le PTA se traduira par l'augmentation de 19 à 40% de la part des produits agricoles transformés sur place grâce aux investissements privés dans l'agro-parc de Kara qui fournirait par an : 90 000 tonnes de riz paddy, 15 000 tonnes de maïs, 10 000 tonnes de soja, 20 000 tonnes de provende, 10 000 tonnes de noix de cajou et 10 000 tonnes de sésame.
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