Grave accident de la circulation: Dimas Dzikodo s’en sort miraculeusement

Publié le lundi 26 novembre 2018 | La Symphonie

© La Symphonie par Y. GALLEY
Dimas Dzikodo victime d`un accident de la circulation ce 25 novembre 2018

Alleluia !!! La presse togolaise échappe de justesse à un nouveau deuil; une de ses figures de proue a survécu miraculeusement à un accident grave de circulation survenu ce dimanche 25 novembre 2018. A la mi-journée, les images de l'événement qui a pris des allures d'un sinistre, ou plutôt d'une catastrophe nationale, ont envahi les réseaux sociaux et plongé plus d'un togolais dans une épouvante aux issues terrifiantes.

Il sort de sa maison en milieu de matinée. A bord de sa Toyota Avensis couleur bleu nuit, et se rendait au stade municipal pour diriger, en tant que commissaire de match, la réunion technique de l'attractive confrontation As Togo Port - Asck. Dimas Dzikodo n'arriverait pas au Municipal, son parcours écourté par un 4x4 qui lui impose une sortie de route violente en tamponnant grièvement sa bagnole à l'avant côté non chauffeur. Le véhicule, qui allait tout droit pour percuter un immeuble en face, a fort heureusement été freiné dans son élan par les caniveaux. L'horrible scène se déroulait en face de la pharmacie Isis, située au 835, boulevard Jean-Paul II. Le conducteur du 4x4, d'après un témoin, serait en état d'ivresse, il roulait à tombeau ouvert et aurait perdu le contrôle du volant. La luxueuse Toyota Avensis est réduite en une carcasse, vitre volée en éclats, carrosserie méconnaissable par mille balafres et cabosses.

Transportés au CHU Sylvanus

Maintenu à son siège par la ceinture de sécurité, Dimas Dzikodo a évité son éjection du véhicule par le pare-brise avant, gardant intact son luisant visage noir d'ébène. Compte tenu de la violence de l'impact, l'accident n'offrait aucune chance de survie, mais le directeur du grand quotidien Forum de la Semaine a vaincu la mort.

Les sapeurs-pompiers arrivés sur les lieux de l'accident seulement quelques minutes après ont vite fait d'évacuer les deux conducteurs au Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio. Après examen, Dimas, pantalon bleu nuit et le torse moulé dans une chemise manches longues bleue, sort, le cou protégé par un collier cervical, une sorte d'attelle permettant d'immobiliser les vertèbres cervicales afin de restreindre les mouvements de la tête par rapport aux épaules. Il est conduit à la Clinique Autel d'Elie pour y faire un scanner de la poitrine. Débonnaire par nature, Dimas puise dans la ferveur de sa dévotion pour prendre en charge les soins de l'autre blessé. Indélicat. Ce dernier, très violent, s'est extrait des recommandations du médecin traitant, et contre le gré de ses proches, est parti de l'hôpital.

A la Clinique Autel d'Elie

Dimas, bien debout sur les deux pieds, marchait et parlait. Entouré de quelques membres de famille, il n'a rien perdu de son trait d'humour. Juste qu'il était dans l'impossibilité de tourner le cou à son aise. "Ouf, ce n'est pas vrai. Vu l'état du véhicule, comment s'attendre à te découvrir dans cet état? C'est un vrai miracle. Notre Dieu est merveilleux!", souffle une de ses sœurs d'église venue à son chevet.

Dimas s'emploie à raconter les circonstances de l'accident. "Le choc était d'une rare violence, au point que le Airbag s'est explosé. Je me suis accroché au volant, mon pied en appui fort sur le frein. Et j'ai appelé plus de mille fois Jésus Jésus. " témoigne-t-il, l'air de rien.

Les airbags sont des dispositifs de sécurité qui se déclenchent lors d’une collision pour protéger le conducteur ainsi que le passager avant d’un véhicule. Leur efficacité est optimale lorsque l’airbag est associé à une ceinture de sécurité. A 14h 50, le "miraculé" est introduit dans la salle à scanner. Du haut de ses 1,85m, il s'effondre sur la table d'examen. Le scanner du thorax dure 10 à 15 minutes. Les clichés sont rapidement imprimés, mais les résultats de leur interprétation par le Prof. Adjenou sont attendus pour mardi prochain. Dimas retourne voir le médecin traitant au CHU Sylvanus Olympio pour les dernières prescriptions sur la base des clichés du scanner.

Des questions

Un accident de journaliste, survenu dans des conditions telles que celles de Dimas, les uns et les autres s'interrogent. A juste raison. Un journaliste de la trempe de Dimas Dzikodo, c'est une tombe sous laquelle gisent des tonnes de confidences, de secrets et d'informations les plus sensibles. Bien de personnes se sentant menacées peuvent choisir de réagir de différentes manières pour lui imposer une omerta éternelle.

Le danger peut venir de partout, en vérité. Tous les journalistes courent ce genre de risques au jour le jour. Raison pour laquelle les professionnels des médias devraient redoubler plus de vigilance. Surtout par ces temps qui courent. Dieu protège les journalistes togolais !!!

Yves GALLEY

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