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Intégrer les réseaux électriques nationaux dans le cadre d’un Marché régional unifié et régulé de l’électricité

Publié le mercredi 5 decembre 2018  |  CEDEAO
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© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Agence de la CEET dans la capitale togolaise
Lomé, le 20 mars 2016. Quartier Atikoumé.
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Abidjan, le 4 décembre 2018. L’une des solutions adoptées par les Etats ouest-africains pour résoudre les problèmes énergétiques auxquels fait face leur sous-région, est l’intégration des réseaux électriques nationaux dans le cadre d’un marché régional unifié et régulé de l'électricité en vue d'assurer un approvisionnement en énergie électrique régulier, fiable et à un coût compétitif aux populations de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

C’est ce qu’a rappelé le ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables, Thierry Tanoh, à ses homologues des Etats membres de la Cedeao à l’ouverture, le mardi 4 décembre 2018, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, de leur 13ème réunion.

« Cette option présente l’avantage de surmonter la barrière de l’inégale répartition des importantes ressources énergétiques dont dispose la sous-région. Notre objectif ultime étant la satisfaction de la demande d’énergie avec une offre d’énergie suffisante, de qualité et à moindre coût », a fait savoir M. Tanoh.

C’est pourquoi, il a suggéré que les infrastructures à mettre en place soient planifiées et réalisées à bonne date, quand bien même cela pose la question de la mobilisation des financements et du remboursement des importantes ressources nécessaires pour la réalisation des ouvrages énergétiques.

Selon lui, l’un des défis à relever au niveau des échanges transnationaux d’énergie a trait à la sécurité des paiements des factures d’énergie pour notamment faire face au service de la dette et poursuivre les activités des sociétés nationales d’électricité.

Thierry Tanoh s’est réjoui que ces problématiques majeures relatives à la planification des infrastructures énergétiques régionales et la sécurisation des paiements des factures d’énergies figurent au menu de la présente rencontre.

Cette 13ème réunion des ministres de l’Energie de la Cedeao devra examiner et approuver le Plan directeur de la Cedeao pour le développement des moyens régionaux de production et de transport d’énergie électrique 2019-2033, et la Directive pour la sécurisation des échanges transfrontaliers d’énergie électrique du marché régional de l’électricité.

M. Tanoh a réitéré la détermination du secteur de l’Energie de son pays à jouer toute sa partition dans la mise en place et la pérennisation d’un marché régional de l’Energie prospère et régulé.

Pour le commissaire de l’Energie et des Mines de la Commission de la Cedeao, Sédiko Douka, le lancement du marché régional de l’électricité de la Cedeao constitue un tournant décisif dans la stratégie d’intégration ouest-africaine.

« Un marché régional mis en œuvre, permettra à nos populations d’accéder à une énergie durable, abordable et disponible, gage d’un développement socioéconomique harmonieux dans la région Cedeao. Ce marché régional, dis-je, sera une réalité parfaite une fois que les travaux des projets suivants seraient achevés courant 2019/2020 », a précisé M. Douka.

Comme projets, il a mentionné l’interconnexion CLSG : Cote d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée de 1 349 km, celle avec les pays de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) entre le Sénégal, la Gambie, la Guinée et la Guinée Bissau de 1 677 km de ligne HT et 128 MW de production hydroélectrique à Sambangalou, la construction du Centre de coordination et d’information (CIC), à Abomey-Calavi, au Bénin, de même que la synchronisation des réseaux.

Malgré les immenses efforts, a indiqué Sédiko Douka, le secteur de l’énergie dans l’espace Cedeao demeure dans une situation peu enviable avec une crise énergétique quasi non réglée et des défis dus, entre autres, à la gouvernance et au cadre règlementaire, au déficit des moyens de production et de transport d’énergie électrique, aux performances limitées des sociétés d’électricité et des tarifs chers, ainsi qu’à l’accès limité à l’énergie.

C’est justement pour relever ces défis qu’un nouveau Plan directeur pour le développement des moyens de production et de transport d’énergie électrique 2019-2033 a été élaboré, a-t-il souligné.

A en croire M. Douka, ce Plan comporte 47 projets de production d'énergie, 28 réseaux d'interconnexion de lignes électriques ; 16 000 MW de centrales électriques à construire, dont 10 668 MW (70%) utilisant les énergies renouvelables ; 31,1% de projets de centrales thermiques alimentées au gaz naturel et 69% d’énergies renouvelables, 23 000 km de lignes électriques à construire, avec un coût d'investissement total estimé à 36 392 millions de dollars américains, dont 25 912 millions pour la production et 10 480 millions pour le transport.

Parlant du financement des programmes et projets dans le secteur de l’énergie en Afrique de l’Ouest, en plus des partenaires financiers traditionnels, Sédiko Douka a plaidé pour l’élaboration de stratégies devant permettre de tirer profit de l’ensemble des opportunités offertes à travers les diverses initiatives internationales lancées dans le secteur de l’énergie.

«Vous n’êtes pas sans savoir que les ressources de la Cedeao proviennent en grande partie du prélèvement communautaire dont la situation du recouvrement est précaire. Nous comptons sur vous, chers ministres, pour intercéder auprès de vos collègues des Finances et de l’Intégration régionale pour que vos Etats respectifs honorent leurs engagements quant aux paiements réguliers du Prélèvement communautaire », a-t-il suggéré.
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