Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Togo : l’opposition refuse de se plier à l’interdiction de manifester

Publié le vendredi 7 decembre 2018  |  Jeune Afrique
Conférence
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Conférence de presse de la C14 pour dérouler la suite de son programme de contestation de la tenue des législatives du 20 décembre 2018 prochain
Lomé, le 05 décembre 2018. Siège de la CDPA. Conférence de presse de la C14 pour dérouler la suite de son programme de contestation de la tenue des législatives du 20 décembre 2018 prochain. Au nombre de ces actions, des journées de prières, des manifestations de rue et des caravanes pour appeler les populations à ne pas adhérer au processus électoral en cours.
Comment




Le ministre togolais de l’Administration territoriale a interdit toute manifestation en cette période électorale, évoquant un « risque très élevé de troubles graves à l’ordre public ». Une interdiction que rejettent les forces de l’opposition.

La coalition de 14 partis de l’opposition (C14), qui appelle toujours au boycott des élections locales, référendaires et législatives des 16 et 20 décembre, voulait lancer jeudi sa « caravane de sensibilisation ». Mais un fort détachement des forces de l’ordre et de sécurité a été déployé, très tôt le matin, devant le siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), ainsi que sur tous les itinéraires annoncés par l’opposition. Personne n’a pu s’approcher du siège de la CDPA, d’où devait démarrer la caravane.




Le gouvernement pointe le risque de heurts
La C14 avait appelé à deux jours de caravanes à Lomé, et dix jours de marches synchronisées sur toute l’étendue du territoire national. Inacceptable, selon le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi, qui a interdit, le 5 décembre, toute manifestation pendant la durée de la campagne électorale, pointant un « risque très élevé de troubles graves à l’ordre public ». Le ministre souligne par ailleurs que l’opposition ne présente pas de listes pour ces élections.

« Le risque que [leurs] caravanes et cortèges se heurtent à ceux des partis engagés dans la campagne électorale demeure par conséquent fort probable », justifie le ministre, qui pointe le fait que « les leaders de la Coalition ont publiquement indiqué qu’ils empêcheront la tenue des législatives par tous les moyens ».

« Le ministre n’a pas à interdire nos manifestations. Le Code électoral nous autorise, en tant que partis politiques légalement constitués, à faire campagne. Nous nous en tenons à ce que nous avons prévu », rétorque de son côté Brigitte Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la C14.

« L’opposition est incohérente. Vous ne pouvez pas boycotter une élection et réclamer d’y faire campagne. Les caravanes annoncées sont en fait un cheval de Troie pour semer de la zizanie », estime un journaliste politique togolais, sous couvert d’anonymat.

Une campagne qui s’annonce tendue

La campagne électorale a officiellement démarré mardi 4 décembre. Pour justifier ses appels au boycott, l’opposition met en avant des craintes de fraudes lors du scrutin. Elle réclame en outre des réformes constitutionnelles et institutionnelles visant à empêcher le président Faure Gnassingbé de se présenter à la prochaine présidentielle.


... suite de l'article sur Jeune Afrique




Journée ``Togo mort`` peu suivie à Lomé
Publié le: 6/12/2018  |  France 24

Commentaires