Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Togo/législatives : quatre morts suite aux manifestations de la C14 visant à empêcher les élections

Publié le mercredi 12 decembre 2018  |  Xinhua
La
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
La C14 enclenche une nouvelle série de manifestations et exige l`arrêt du processus menant aux législatives 2018
Lomé, le 29 novembre 2018. Quartier Bè. La C14 enclenche une nouvelle série de manifestations et exige l`arrêt du processus menant aux législatives 2018. "Personne ne peut nous contraindre à aller à de fausses élections. On l`a fait par le passé, on ne le fera plus. Nous ferons le maximum pour que ces élections ne se tiennent pas. Mais cela ne veut pas dire que nous allons agresser quelqu`un", dixit J-P Fabre sur le sujet.
Comment


Le ministre togolais de la Sécurité a déploré lundi quatre morts au total suite aux manifestations interdites de samedi et de lundi, appelées par la Coalition de 14 partis d'opposition (C14) pour empêcher les élections législatives prévues le 20 décembre prochain.

"Nous avons déjà quatre morts. C'est déjà trop pour notre pays", a déploré le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Yark Damehane, reçu lundi soir par la télévision nationale TVT pour faire le point des manifestations de la C14 interdites par les autorités togolaises.

Parmi les victimes, on compte samedi deux morts à Lomé et un manifestant blessé qui a succombé à ses blessures à Sokodé (centre), où les manifestations ont fait encore un autre mort et trois blessés lundi, a-t-il expliqué.

Yark Damehane indique que l'autopsie effectuée sur les victimes de Lomé et celles de Sokodé ainsi que l'examen des blessés ont révélé des billes de calibre 12 provenant des chevrotines qui sont utilisées par les chasseurs au Togo.

"Je voudrais rappeler qu'en 2014, suite à l'immatriculation des armes par la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes, nous avons dénombré plus de 9.000 fusils de chasse détenus par nos compatriotes", a noté dans ce contexte le ministre de la Sécurité.

Déplorant les quatre morts déjà enregistrées, Yark Damehane a appelé la jeunesse à la "retenue", les politiciens à la "responsabilité" et les forces de sécurité "à la vigilance pour faire attention à la provocation".

La C14 boycotte le processus électoral en cours et n'a pas engagé de candidats dans la course pour les élections législatives du 20 décembre prochain.

Cependant, elle a rendu public un agenda de dix jours de marches politiques synchronisées à Lomé et six villes de l'intérieur du pays à compter du samedi 8 décembre, alors que la campagne électorale bat son plein et s'achèvera le 18 décembre prochain.

Le ministre de l'Administration territoriale, Bayadowa Boukpessi, a interdit les manifestations de la C14 sur la base d'un "risque très élevé de troubles graves à l'ordre public", estimant comme "fort probable" que les cortèges de la C14 se heurtent à ceux des partis en campagne.

Au total, 850 candidats sur 130 listes participent aux élections législatives dont le processus est sécurisé par la Force sécurité élections (FOSE-2018) de 8.000 éléments.

Depuis août 2017, le Togo fait face à une crise socio-politique relative à la divergence de points de vue entre la C14 et le parti au pouvoir sur les réformes constitutionnelles, incluant entre autres la limitation du mandat présidentiel.

Sous la médiation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les deux parties ont ouvert un dialogue politique en février dernier qui a permis une décrispation du climat socio-politique dans le pays.

Le 31 juillet dernier à Lomé, un sommet de la CEDEAO a proposé une feuille de route pour une sortie pacifique de la crise. La feuille de route a indiqué l'organisation des élections législatives le 20 décembre et la révision intégrale du fichier électoral.
Commentaires