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Bawara: "Pas de sommet de la Cedeao sur le Togo, l’élection se tient le 20 décembre"

Publié le jeudi 13 decembre 2018  |  Togo breaking news
Briefing
© aLome.com par Parfait
Briefing des autorités togolaises à l`intention des missions internationales d`observation électorales accréditées à la faveur du scrutin du 25 avril 2015
Lomé, le 21 avril 2015. Hȏtel Sarakawa, officiels togolais, diplomates représentés au Togo et observateurs devant scruter le scrutin du 25 avril 2015 se sont donnés rendez-vous.
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«Il n’y a aucun sommet de prévu par la CEDEAO sur le Togo et la question d’un report des élections législatives ne se pose guère ». C’est ce qu’affirme mercredi le ministre togolais de la fonction publique, alors que des informations se font de plus en plus insistantes au sujet d’un éventuel sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale pour connaître la question togolaise. Gilbert Bawara a réagi également aux sorties du mouvement des forces vives «Espérance pour le Togo » du Père Affognon et de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro.

Par la même occasion, il condamne la « logique de violence et le schéma macabre échafaudé » par la Coalition des 14 et visant à « provoquer un bain de sang en croyant pouvoir ainsi attirer la faveur des dirigeants de la sous-région».

« Le processus électoral en cours s’inscrit scrupuleusement dans le respect des décisions de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO qui est l’instance suprême de l’organisation sous-régionale. Le parlement de la CEDEAO ne peut se substituer à cette instance et se placer en contradiction avec des décisions de la Conférence des Chefs d’Etat », a déclaré mercredi Gilbert Bawara lors des échanges qu’il a eus avec certains médias dont Togobreakingnews.info.


Aucune perspective d’un sommet sur le processus électoral au Togo

Pour le ministre de la fonction publique, le boycott « décidé librement par la Coalition des 14» constitue un choix démocratique et ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt. L’homme de main de Faure Gnassingbé estime que des compromis indéniables ont été trouvés pour recomposer la CENI grâce aux efforts des facilitateurs et du comité de suivi. De même, il avance que le gouvernement togolais a assumé sa part de responsabilité dans l’application de cette mesure avec le retrait du représentant de l’UFC au profit d’un candidat de l’ANC.


«Les facilitateurs ont également préconisé la prorogation du recensement électoral pour palier la non-participation délibérée de la Coalition aux opérations d’enrôlement qui s’étaient précédemment déroulées du 1er au 25 octobre. Le Gouvernement et la CENI ont pleinement exécuté cette mesure. Jusqu’ici, personne n’a encore compris les motivations véritables et le sens réel du boycott du recensement électoral, décidé par la Coalition, sachant qu’aucun gouvernement sérieux n’accepterait de reprendre intégralement des opérations qui ont coûté d’immenses ressources financières au pays ! L’attitude de la Coalition procède, à l’évidence, d’une logique constante de surenchère et de blocage qu’elle a adoptée depuis le début des événements en 2017 et dont elle ne s’est jamais départie, à travers une litanie de préalables et de conditionnalités surréalistes », fait-il remarquer.


De ce fait, Gilbert Bawara soutient que tout le processus électoral se déroule convenablement avec l’appui technique et l’assistance électorale de la CEDEAO et que « le reste relève de gymnastiques et de tactiques qui ne trompent personne».


«Je ne sais pas où des esprits objectifs pourraient trouver que le gouvernement aurait manqué à ses engagements ou aurait violé la feuille de route de la CEDEAO. Je ne comprends pas où la Coalition et ses soutiens ont trouvé, dans la feuille de route, qu’il faudrait réaliser les réformes constitutionnelles préalablement à toute élection.

Et si c’était le cas, il est tout de même paradoxal que la même Coalition ait refusé le débat de fond à l’Assemblée nationale et ait rejeté des compromis substantiels que consacre le projet adopté en commission des lois. Çà, ce sont des constats et des faits. Nous sommes quotidiennement en contact avec les dirigeants de la sous-région et avec les instances de la CEDEAO. Je viens d’arriver aujourd’hui même d’Abuja et je pourrai vous affirmer que le processus électoral est suivi de près par les dirigeants des pays membres de la CEDEAO. Les missions d’observation vont commencer à être déployées cette semaine, y compris celles de la CEDEAO et de l’Union Africaine. C’est vous dire que le processus électoral est irréversible et que le scrutin se tiendra bel et bien le 20 décembre 2018 », a déclaré Gilbert Bawara.


Pour M. Bawara, il n’y a aucune perspective d’un sommet sur le Togo. Il soutient que le Parlement de la CEDEAO n’a aucune compétence pour adopter des résolutions remettant en cause et contredisant des décisions et recommandations de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, qui demeure l’instance suprême et ultime de l’institution.


Le Père Pierre-Marie Affognon et Mgr Kpodzro dans le box des accusés

Tout en reconnaissant le ton équilibré et mesuré de la Conférence des Evêques du Togo, dont l’Eglise est dans sa vocation pastorale et prophétique en interpellant les acteurs politiques et les citoyens, Gilbert Bawara souhaite cependant que « les prélats fassent davantage preuve de plus d’écoute de toutes les parties pour être mieux édifiés».

Par contre, le ministre Bawara déplore la dernière sortie des Forces Vives « Espérance pour le Togo ». Le mouvement coordonné par le Père Pierre-Marie Affognon a appelé les togolais à la résistance pour faire échec au processus électoral. Ce qui n’est pas du goût du pouvoir de Lomé.


« Ce mouvement alimente les peurs et les divisions au sein de la société togolaise, et exacerbe les tensions. Certain de ses dirigeants propagent ouvertement et ostensiblement des messages de haine, d’intolérance et d’affrontement entre les togolais. Quand un homme de Dieu dit qu’il est dans une mission de libération du pays, on peut se poser la question: il veut libérer le pays qui contre qui ? Quand on appelle la population à la résistance, on peut aussi se demander: il s’agit de résister contre qui et face à quoi? Ces propos ne sont pas de nature à favoriser l’apaisement, le vivre-ensemble et la cohésion entre tous les citoyens », estime Bawara.

Pour le ministre, l’homme de Dieu a été une des causes des difficultés dans la désignation des représentants de la Coalition au sein de la CENI, « car ayant implicitement consenti d’être pressenti comme membre de la CENI en soumettant son acceptation finale à l’accord préalable de sa hiérarchie ».

« Il a ainsi démontré qu’il était disposé à se mettre au service d’un camp politique et à soutenir et défendre les positions et intérêts d’une tendance politique. Ceci n’est pas le signe d’une impartialité et d’une neutralité. C’est plutôt l’illustration d’engagement politique. Il accrédite le sentiment que, derrière l’homme de Dieu, c’est l’homme politique qui s’exprime et prédomine. Il en a le droit parce que tous les citoyens ont pleinement le droit de participer au débat et à la vie politique, mais il faut éviter d’entretenir la confusion et les amalgames entre son statut de religieux et ses prises de position partisanes au profit d’une tendance politique. » a-t-il asséné.


Même tarif pour l’archevêque émérite Mgr Philippe Fanoko Kpodzro. Le prélat a supplié mardi le Chef de l’Etat togolais à user de tout son pouvoir pour faire suspendre le processus électoral en cours et proposer un nouveau calendrier électoral après l’opérationnalisation des réformes. Mais le porte-parole du gouvernement togolais rejette la demande. Pour Gilbert Bawara, Mgr Kpodzro devrait faire acte de contrition, en ce qui concerne « l’échec sinon le dévoiement et les dérives de la Conférence nationale », avant de se lancer dans les supplications.

«Mgr Kpodzro et Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson sont parmi les artisans des turpitudes et errements de la conférence nationale. Le prélat sait que la constitution originelle de 1992 a été conçue dans une logique d’exclusion. Si le découpage électoral d’aujourd’hui devait se faire sur les mêmes bases qui avaient déterminé la composition du HCR-PT dont tout le monde sait qu’il n’assurait pas la représentativité de la société togolaise et de toutes les contrées, nul doute que l’unité du pays et la cohésion nationale seraient gravement en péril. Mgr Kpodzro devrait s’interroger sur sa responsabilité personnelle quant à l’échec de la conférence nationale, faire preuve de plus de retenue, d’humilité et de sagesse », a-t-il lancé.

Par ailleurs, Gilbert Bawara a dénoncé un esprit mauvais qui consiste à diviser les togolais sur des «bases abjectes et nauséabondes qui ne disent pas leur nom, en exacerbant des clivages dont l’on devine aisément les ressorts ».

Se prononçant enfin sur les incidents enregistrés ces derniers jours, le ministre de la fonction publique déplore mais accuse les leaders de la Coalition des 14 partis politiques de s’enfermer dans une « logique d’appel à la violence et à l’affrontement».


«C’est regrettable et déplorable que certains leaders politiques se mettent à l’esprit qu’il faut créer un bain de sang, provoquer des agressions et attaques contre les forces de l’ordre en espérant de ce fait attirer l’attentions des dirigeants de la sous-région et de la communauté internationale. Moi je crois qu’ils se trompent. Beaucoup de dirigeants de la CEDEAO savent que l’opposition est prête à tout, comme l’avait d’ailleurs déclaré Mme Adjamagbo », a affirmé M. Bawara.
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