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Les visiteuses sont victimes d’attouchements dans une prison au Togo

Publié le jeudi 13 decembre 2018  |  DW AFRIQUE
La
© aLome.com par Parfait
La 5ème édition de la semaine du détenu appartient à l`histoire.
Lomé, le 11 août 2015. Prison civile de la capitale du Togo. Clôture de la 5ème édition de la semaine du détenu dans la plus grande maison d`arrêt de la République togolaise.
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Des témoignages parlent d’attouchements sur des femmes obligées de se mettre nues dans le cadre de fouilles au corps systématiques. L’administration pénitentiaire affirme qu’il ne s’agit pas d’une procédure normale.



Plusieurs femmes rencontrées dénoncent des traitements dégradants infligés par des gardiennes de prison à l'établissement pénitentiaire de Lomé.

Toute femme qui rend visite à un détenu est l’objet, depuis quelques semaines, de fouille intime. Des agents de l’administration pénitentiaires enfilent des gants et insèrent leurs doigts dans le sexe des femmes venus voir des proches détenus à la prison.
L’une d’entre elles témoignage sous couvert de l’anonymat. «On nous fait des attouchements, c’est à dire on nous déshabille totalement, on enlève même les sous-vêtements et les femmes nous touchent, nous palpent les seins, nos partis intimes pour voir si nous ne cachons rien. C’est tellement humiliant, ce n’est pas normal. Je ne suis pas la seule. Beaucoup de femmes se sont engagées à dénoncer cette situation. »

Ces informations révélées sur les réseaux sociaux suscitent la colère au sein de l’opinion publique et des organisations de défenses des droits humains dénoncent ces pratiques.

Michèle Aguey, secrétaire générale du Groupe de réflexion et d'action Femmes, démocratie et développement (GF2D) et porte parole d’une plateforme de défense des droits de la femme, s'insurge:

«C’est une pratique inadmissible. C’est une pratique dégradante qui touche à la dignité de la femme. Aucune question sécuritaire ne peut justifier le fait qu’on puisse faire ces fouilles approfondies sur les femmes, toucher des parties des femmes en expliquant qu’il y a des questions de sécurité au niveau de la prison civile».


"Nous savons que les femmes sont porteuses de produits prohibés"


Au sein de l’administration pénitentiaire, on se déclare surpris par ces informations. Akibou Idrissou, son directeur, invite les victimes à saisir la justice.

«Cela a été une surprise parce que ça n’existait pas de la sorte. Mais ce qui est évident, c’est que nous savons que les femmes sont porteuses de produits prohibés qu’elles dissimulent parfois dans leur sexe. Je crois que les victimes, si elles décident de porter plainte, alors l’administration et l’Etat vont prendre leurs responsabilités pour ouvrir une enquête». Le GF2D se dit disposé à assister les victimes, surtout celles qui voudront saisir la justice.

«Si elle veulent porter plainte, si elle veulent rentrer dans leurs droits, nous sommes là pour les accompagner. Donc elles n’ont pas à avoir peur», ajoute Michèle Aguey.
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