Une fausse information, diffusée d’abord par un quotidien proche de l’opposition, puis repris aveuglément par plusieurs de ses confrères, a contraint l’ambassade des Etats-Unis au Togo à publier une mise au point.
Liberté, pour ne pas le nommer, annonçait il y a plusieurs semaines – et il continue de l’affirmer – que le Togo avait exporté dans le passé des dizaines de milliers de barils de pétrole alors que le pays n’a jamais été producteur, malheureusement.
Pour prouver la véracité de l’info, le journal s’appuyait sur des informations contenues dans une étude de l’US Energy Information Administration (EIA), disponible en ligne, mais volontairement déformées.
Dans son communiqué, la représentation américaine évoque des ‘données mal interprétées’ ; doux euphémisme.
‘Les chiffres liés à l’exportation ont pu être interprétés comme la preuve que le Togo est lui-même un pays exportateur ou raffineur de pétrole. Les chiffres faisant référence à l’exportation comprennent les produits pétroliers qui transitent par le Togo en provenance d’autres pays, et ne devraient pas indiquer une certaine production, raffinage ou de réserve de pétrole au Togo. En effet, le même site (www.eia.gov) qui publie les données à l’exportation citées par les médias rapporte que, remontant à au moins 1980, le Togo n’a jamais produit de pétrole (ou tout autre produit pétrolier), ni raffiné du pétrole (ou tout autre produit pétrolier). Enfin, l'EIA indique sur son site que le chiffre total de réserves prouvées de pétrole au Togo est de zéro, et que ce chiffre a été nul pour chaque année depuis 1980’, précise le texte.
‘Le gouvernement des Etats-Unis n'a pas d'information qui suggère que le Togo produise actuellement, ou ait jamais été, un pays producteur ou raffineur de pétrole’, conclut la mise au point.
Reste maintenant à la presse d’opinion à trouver un nouvel os à ronger.