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[Tribune] Start-up en Afrique : phénomène médiatique ou vecteur de progrès?

Publié le lundi 17 decembre 2018  |  Jeune Afrique
Développement
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Développement de la technologie au service du développement économique au Togo: Lomé disposera d’un Tech Hub
Lomé, le 07 juin 2018. Salle Matutina de l’hôtel Sancta Maria. Développement de la technologie au service du développement économique au Togo: Lomé disposera d’un Tech Hub. L’annonce a été faite ce jeudi 07 juin par Mme la Ministre des Postes et de l’Economie Numérique, Cina LAWSON à l’issue de l’atelier de restitution d`une étude de faisabilité de la mise en place d’un Tech Hub à Lomé. Vu les résultats favorables des études effectuées par le cabinet CTIC Dakar et présentés par sa présidente Régina M’BODJ, Mme Cina LAWSON a décidé de doter Lomé d’un Tech Hub, un espace physique de rencontre disposant d’un haut débit où les jeunes technophiles pourront s’épanouir durablement dans leurs activités et faire éclore leurs talents. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique du Gouvernement togolais de soutenir les jeunes dans le secteur des TIC.
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Par Yann Kasay
Fondateur de la start-up franco-malgache Jirogasy






La naissance d’une culture entrepreneuriale et d’une terminologie propre à l’Afrique témoigne de l’ampleur d’un phénomène en plein essor : le rôle des start-up dans le développement économique du continent.

Jusqu’à maintenant, l’adoption des nouvelles technologies a été rapide pour les classes aisées des grandes villes africaines. Les élites ont déjà adopté les comportements digitaux liés aux technologies les plus avancées et sont séduites par l’adaptation d’un concept étranger à leur culture. Les projets africains les plus populaires sont d’ailleurs, pour une part majeure d’entre eux, la transposition de modèles de start-up européennes ou américaines.

L’exemple du e-commerce, probablement l’un des secteurs qui capitalise le plus d’investissements en Afrique, illustre les difficultés des start-up à s’intégrer dans le quotidien des Africains. Les plateformes e-commerce peinent à gagner la confiance de populations habituées à « toucher » et négocier les marchandises. La majorité des échanges en ligne des plateformes se limitent ainsi à des clients fidèles non représentatifs de la majorité des habitants d’Afrique. Pourtant, la démocratisation de l’innovation et de l’utilisation des nouvelles technologies représente un enjeu qui dépasse la seule rentabilité financière pour un continent où la pauvreté ne cesse de croître.

Dans un autre type d’activité porteur en Afrique, celui de l’énergie offgrid, plusieurs comptes rendus – dont le rapport Gogla – pointent la complexité pour les start-up de « diffuser » leurs innovations en zone rurale. À la différence des pays occidentaux où l’urbanisation est le fruit de grandes politiques de travaux publics, le développement des villes africaines résulte en premier lieu de l’accroissement de la densité des zones non urbanisées. C’est notamment ce qui explique l’omniprésence de la culture rurale sur le continent. Aussi, la conquête du marché africain doit passer par la compréhension des mécanismes de diffusion de l’innovation en zone rurale.

La démocratisation du téléphone portable reste à priori le meilleur exemple d’une pénétration réussie des marchés ruraux africains. L’Afrique auparavant dépourvue de téléphones fixes compte désormais une majorité de sa population équipée de téléphones portables. Cette évolution a rendu possible l’utilisation du mobile banking. Un saut technologique unique au monde qui a permis le désenclavement économique de nombreuses régions parmi les plus reculées. Avec cette technologie de paiement par téléphone, les acteurs des télécoms montrent qu’il est possible d’intégrer l’innovation dans le quotidien de la majorité des habitants du continent, et notamment de ceux habitant dans les zones rurales.
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