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TOGO/ Mensonge d’Etat : Faure Gnassingbé veut donner 4000fcfa à chaque citoyen pour tuer la pauvreté au Togo
Publié le mercredi 29 janvier 2014  |  togo.infos


© Autre presse par DR
Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République du Togo


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Mais honnêtement, le ridicule ne tue plus au Togo. Après notre article sur le lancement du FNFI à Kara, beaucoup de réactions éclairantes sont parvenues à la rédaction de togoinfos.com.

Ces retours nous ont apporté davantage de lumière sur le mensonge d’Etat auquel les togolais ont assisté samedi au palais des congrès de Kara lors du lancement officiel du fameux Fonds National de la Finance Inclusive.

En réalité c’est un vrai scandale et une grave moquerie à l’égard du peuple togolais.


Allons droit au but à travers les chiffres. Les meneurs du projet soutiennent qu’ils veulent atteindre, par cette microfinance, 2 millions de togolais à l’horizon 2018, donc en quatre ans et que ce fonds va constituer une vraie croisade contre la pauvreté au Togo, bref, une sorte de panacée qui va systématiquement éradiquer ce qu’on appelle « pauvreté » dans notre pays. Bravo !!!!


Et le Chef de l’Etat lui-même a corroboré cette vision en affirmant ouvertement et devant caméras et témoins qu’il allait en finir avec la pauvreté au Togo avec un tel fonds. Mais il s’était bien gardé de donner le montant qui est actuellement alloué à ce fonds.

Alors tous les togolais s’attendaient à apprendre qu’un minimum de 100 milliards serait déjà disponible pour un tel projet aussi ambitieux que révolutionnaire.

Seulement voilà, il se trouve que sur le budget 2014, la ligne qui est consacrée à cette microfinance est de 2 milliards de fcfa.

Dans la normale, pour un projet sérieux qui veut atteindre 2 millions de personnes en quatre ans, l’on doit pouvoir envisager plus de 500 mille personnes la première année où le caractère innovant du projet et le niveau de précarité ambiante des populations doivent nécessairement susciter un engouement particulier auprès des bénéficiaires.

Alors en faisant un petit calcul, l’on se rend compte qu’avec une liquidité disponible de 2 milliards, et si l’on prend au minimum 500 mille personnes, chacun ne pourra obtenir que 4000fcfa.

Voilà ce que Faure Gnassingbé et ses collaborateurs envisagent donner à chaque togolais pour anéantir pour de bon la pauvreté dans notre pays.

Alors, soyons un peu généreux. En supposant que les partenaires qui nous ont été cités, tels la BAD et consort, s’engageaient à mettre 2 milliards de plus sur le budget déjà existant, l’on se retrouverait alors avec 4 milliards et les 500 mille personnes ne pourraient avoir chacun que 8 mille fcfa.

Mais disons-nous la vérité, où est le sérieux dans tout ça ?

Soyons encore plus larges. Supposons que sur les quatre années prévues pour le projet, le Togo et ses partenaires mouillent réellement le maillot pour mettre au moins 50milliards de fcfa dans le projet, les 2 millions de togolais visés par ledit projet ne pourraient encaisser que 25 mille fcfa chacun.

Qu’est-ce que 25 mille fcfa pourraient faire dans la vie d’un ménage ?

Bon passons. Sur un autre registre qui concerne le personnel à mettre en place et qui devra aller vers les populations cibles pour les convaincre de prendre ce genre de crédit, il faut juste remarquer qu’en prenant une moyenne de 50personnes par agent, il faudra mobiliser au moins 10 mille agents pour atteindre 500 mille adhérents en un an.



Supposons que les agents recrutés sont suffisamment compétents et assez futés et qu’ils peuvent mobiliser chacun 250 personnes chacun, il faudra alors au moins 2 mille agents sur le terrain pour atteindre les 500 mille en un an.



Où les meneurs de ce projet comptent-ils trouver ces agents et en combien de temps veulent-ils les former et combien comptent-ils leur payer pour avoir un tel résultat ?



Des structures de microfinances très futées et expérimentées telles que FUCEC-Togo ou Wages sont là pour nous prouver que ce qu’envisagent Faure Gnassingbé et ses collaborateurs est quasi utopique si ce n’est une vraie farce.



Mais voyons ! Quel sociologue ou quel spécialiste des questions de développement a pu donner ce conseil artisanal à nos dirigeants de donner ce genre de miettes à des milliers de personnes pour espérer éradiquer la pauvreté au Togo ?



Lorsque Mme Dogbé avait fait adopter et voter par l’Assemblée Nationale, le programme national pour l’emploi des jeunes qui prévoit ce genre d’assistance dérisoire, l’on se disait que c’était juste une erreur de parcours et que l’expérience du terrain amènerait nos dirigeants à rectifier le tir. Mais non. Ils ne font que s’enliser dans l’amateurisme et le jonglage, bref dans la mystification du peuple avec des projets « fanfaronnants » qui n’ont aucun lien avec le réel.



Comment au 21 ème siècle, au lieu de cibler par an, 10 à 15 projets sérieux dans lesquels ils vont injecter au moins 1 à 2 milliards de fcfa pour créer réellement de la richesse et des emplois fiables et viables, ceux qui nous régentent préfèrent donner 200 mille fcfa aux jeunes porteurs de projets pour espérer les lancer sur le marché de la création d’emploi ? C’est tout simplement cynique et même irresponsable.



Au final, l’on doit bien comprendre que ceux qui nous dirigent sont des comédiens, de vrais comédiens qui n’ont rien à foutre avec le bien-être de la population.



Leur seule préoccupation est et reste de trouver de subterfuges pour jeter constamment de la poudre aux yeux des togolais en vue de les endormir autant que possible juste le temps pour eux de s’accrocher davantage et éternellement au pouvoir.

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