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Les "civic tech", initiatives citoyennes sur internet et les réseaux sociaux, fleurissent en Afrique

Publié le mercredi 19 decembre 2018  |  Geopolis
Togo/6ème
© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Togo/6ème édition du Forum sur la gouvernance de l’internet sur le thème "Plaidoyer pour un internet utile, inclusif et digne de confiance"
Lomé, le 06 décembre 2018. Institut Conficius de l’Université de Lomé. La 6e édition du Forum sur la gouvernance de l’internet se déroule autour du thème "Plaidoyer pour un internet utile, inclusif et digne de confiance". Ce Forum vise essentiellement un accès stable à l’internet et la réduction de son coût d’accès, et se veut une plateforme permettant un processus multilatéral et de discussions sans tabou sur les questions pouvant contribuer à la viabilité, à la robustesse et au développement de l’internet au Togo. Selon le Président du Comité d’organisation de ces rencontres, Emmanuel AGBENONWOSSI, la réflexion sur l’internet, son impact social et ses évolutions techniques est l’affaire de tous.
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Les "civic tech" ("civic technology"), vous connaissez ? Il s’agit d’initiatives déployées par les jeunes générations via les nouvelles technologies. L’Afrique n’est pas en reste. CFI, l’agence française de développement médias, publie une étude qui révèle quelques surprises…




"Depuis plusieurs années, l’Afrique a prouvé sa capacité à innover dans les usages numériques, sociaux ou financiers", note l’étude de CFI – agence qui dépend des ministères français de l’Europe et des Affaires étrangères. Celle-ci porte sur quatre pays : Bénin, Kenya, Sénégal, Tunisie. "La civic tech africaine s’est ainsi développée progressivement, en s’appropriant les aspirations démocratiques de la société civile africaine..."

En Tunisie, par exemple, Winou Etrottoir est un mouvement civique lancé sur les réseaux sociaux (Facebook notamment) pour dénoncer l’incivisme, l’occupation de l’espace public par des constructions anarchiques. Au Kenya, les initiateurs d’Ushahidi ont développé un système de cartes interactives utilisées dans le monde entier pour localiser des situations de crise.

Au Sénégal, Save Dakar, actif notamment à travers des comptes Twitter et Facebook, lutte contre les incivilités dans la capitale. Au Bénin, Transparencevote 229, présente notamment sur Twitter, se définit comme une plateforme de "jeunes en action pour la transparence et l’intégrité autour des processus électoraux" dans le pays.

Actions spontanées nées de la frustration des citoyens


Les premières actions en Afrique sont nées il y a une dizaine d’années avec des petits noyaux de jeunes gens âgés de 25 à 30 ans. Ceux-ci disposent en général "d’un bagage universitaire voire d’une expérience professionnelle notable".

Fait marquant cependant : la place des femmes est réduite. "Au Bénin, au Sénégal ou en Tunisie, on rencontre des femmes, certes, mais plutôt dans des projets en lien avec les questions de santé ou d’environnement." Seul le Kenya semble faire figure d’exception parmi les quatre pays étudiés.

Les initiatives "civic tech" identifiées "sont toutes spontanées", insiste le document de CFI. La motivation qui a conduit à leur lancement "relève souvent de la frustration et d’une insatisfaction devant l’écart perçu entre les discours officiels (sur la démocratie, la transparence, la lutte contre la corruption) et les réalités du terrain".

Point commun entre toutes ces initiatives : l’opportunité offerte par les nouvelles technologies aux citoyens-internautes ordinaires de prendre la parole. Et de la rendre audible.

Aujourd’hui, ceux qui en sont à l’origine entendent se professionnaliser pour amplifier la portée de leurs actions ou les inscrire dans la durée. D’où la question des moyens et du modèle économique. "Le recours au financement participatif est souvent la première piste explorée." Certains projets sont financés par des ambassades et des organisations internationales.

Politiques et fonctionnaires en décalage


Evidemment, le personnel politique des pays africains doit s’adapter.
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