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Togo/ La C14 appelle à la mobilisation générale pour empêcher le scrutin de ce 20 décembre

Publié le jeudi 20 decembre 2018  |  La Voix de la Nation
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
A l’appel du Front citoyen «Togo Debout», des Loméens ont battu le pavé pour exiger la libération des détenus politiques du pays
Lomé, le 03 novembre 2018. A l’appel du front citoyen «Togo Debout», des Loméens ont battu le pavé pour exiger la libération des détenus politiques au Togo. Ces Togolais ont aussi manifesté pour exiger la mise en œuvre des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales avant la tenue des prochaines législatives. A tous les responsables politiques du Togo, le front citoyen exprime sa volonté de voir en l’année nouvelle 2019, l’année d’un nouveau départ. Dans une déclaration lue à l’issue de la marche, un message fort est adressé à la CEDEAO : «A l’heure actuelle où les peuples aspirent partout à plus de liberté, notre espace ne peut plus être celui où les gouvernants ne tiennent pas compte des aspirations des peuples. Le temps de la CEDEAO, syndicats des chefs d’Etat, doit impérativement finir». Cette manifestation de la Société civile a reçu l’adhésion et le soutien de la Coalition des 14. L’ambiance de la marche a été entretenue par plusieurs artistes engagés. Mme Adjamagbo-Johnson et J-P Fabre.
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A quelques heures des élections législatives au Togo, la coalition des 14 partis politiques de l’opposition réitère à nouveau, sa volonté d’empêcher la tenue du scrutin. Dans une déclaration publiée ce mercredi, la C14 lance un appel à la mobilisation générale, dans les villes, villages, quartiers et campagnes pour empêcher l’organisation des élections de ce jeudi 20 décembre 2018.

« Peuple Togolais, si tu te dérobes au combat que ce régime t’impose, tu devras l’accepter tôt ou tard. Ce combat est dorénavant inévitable. Tu dois choisir entre l’acceptation illimitée de la tyrannie et une révolte salvatrice pour toi et pour les générations à venir. L’heure de la mobilisation générale a sonné. Elle concerne toutes les couches sociales, toutes les ethnies, toutes les religions (…) ; Organisez-vous pour faire échec à l’imposture et à l’avilissement sans cesse croissant de notre pays », peut-on lire dans la déclaration signée de la coordinatrice de la coalition, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.

Les leaders de la Coalition ont également adressé un message aux forces de défense et de sécurité. « Soldat togolais, ta responsabilité est entière dans le dénouement heureux de cette crise dans les prochaines heures. Ce combat est aussi le tien. Nous combattons un régime qui détruit l’espoir de tout un peuple, peuple auquel tu appartiens. Nous en appelons à ta responsabilité afin que tu épargnes les vies humaines et évites les mutilations de tes frères et sœurs en lutte pour le bien commun », ajoute la déclaration.

La coalition de l’opposition a toujours exprimé cette volonté d’empêcher le déroulement du processus électoral auquel elle a appelé au boycott. Ces partis de l’opposition exigent une série de mesures avant la tenue du scrutin. Au rang de celles-ci, l’adoption des réformes constitutionnelles et institutionnelles, la révision du cadre électoral y compris le droit de vote des Togolais de l’étranger, la libération des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations politiques, le retour des réfugiés et des déplacés y compris le président national du Parti National Panafricain (PNP), Tikpi Atchadam.

«On ne peut pas accepter ces élections, c’est pour cela que nous disons que nous ferons tout, nous utiliserons tous les moyens légaux pour qu’elles n’aient pas lieu », avait déjà martelé cette semaine, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson sur une radio de la place.

Du côté du Gouvernement, l’on estime avoir pris toutes les dispositions sécuritaires pour la tenue des élections. En début de semaine, le ministre de la sécurité et de la protection civile a dévoilé le dispositif de sécurité mis en place et a surtout mis en garde contre d’éventuelles violences visant à perturber le processus électoral en cours.

«Nous n’allons pas accepter que des gens mettent en péril la stabilité. Quand on décide de boycotter, on reste chez soi. On ne sort pas pour casser les urnes ou empêcher les autres citoyens d’exprimer leur vote», a averti le Général Yark Damehame. « Les gens disent qu’ils feront tout pour empêcher la tenue de ce scrutin. Nous prenons cela au sérieux et nous nous préparons en conséquence (…) », a-t-il précisé.

Il faut rappeler que les tentatives de la coalition pour empêcher le déroulement de la campagne électorale (du 04 au 18 décembre) se sont surtout transformées en scènes d’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre avec au bilan, 04 morts, des blessés, des arrestations et autres dégâts matériels.



Cris DADA

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