Pour plancher sur les problèmes liés à la sécurité alimentaire surle continent: des chefs d’Etats africains dont Faure Gnassingbé en conclave à Addis-Abeba jeudi et vendredi
Des chefs d’Etats et de gouvernements africains dont le président togolais Faure Gnassingbé se retrouveront jeudi et vendredi à Addis-Abeba (Ethiopie) pour le 22ème Sommet de l’Union Africaine, rencontre qui sera axée sur le thème : "Année de l’agriculture et la Sécurité Alimentaire en Afrique".
Les grandes bases de ce sommet ont été déjà jetées par le conseil exécutif, lors de sa 24ème session tenue lundi et mardi à Addis-Abeba. Le Conseil exécutif - l’un des organes de l’UA - est composé des ministres ou autorités désignés par les gouvernements des Etats membres.
Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise a pris part activement à cette rencontre qui a permis aux participants de plancher sur plusieurs rapports et d’élire dix nouveaux membres au conseil de paix et de sécurité de l’Union élus.
Au cours du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement plancheront sur les questions liées à l’agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique. Il s’agira pour les participants à ce sommet de réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre pour transformer "l’agriculture africaine et saisir les opportunités en vue d’une croissance inclusive et d’un développement durable pour le continent".
La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine.
Le Togo a lancé depuis 2009, un vaste programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA). A travers ce programme, le pays table sur une croissance agricole d’au moins 6% à l’horizon 2015.
Le PNIASA vise notamment à accroître les revenus des exploitants agricoles et à améliorer de façon durable les conditions de vie des ruraux, particulièrement des populations vulnérables, les femmes et les jeunes.
Coût du programme : 600 milliards de F.CFA dont 112,5 millions de dollars (environ 55 milliards de F.CFA) sont d’ores et déjà sécurisés.
Selon la FAO, le Togo fait partie des pays qui ont enregistré ces dernières années, des "résultats spectaculaires" en matière de lutte contre la faim et la malnutrition, car le nombre de personnes sous-alimentées a été réduite de moitié de 1990 à 2012, la prévalence de la sous-alimentation sur le territoire national passant de 32,8% à 16,5% pour la même période.
Cette performance a d’ailleurs valu un prix au chef de l’Etat togolais, distinction qu’il a personnellement reçu des mains du directeur de la FAO en juin dernier à Rome pour les "progrès exceptionnels réalisés par le Togo en matière de lutte contre la faim et la malnutrition".
La distinction lui a été décernée par l’agence onusienne lors d’une cérémonie au cours de laquelle, le Togo a été "chaleureusement félicité pour avoir réussi à atteindre dans les délais fixés par la Communauté internationale, l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD N°1) qui est le plus ambitieux en réduisant de moitié".
Précisons qu’au cours de ce 22ème sommet de l’UA, les chefs d’Etat et de gouvernement vont également plancher sur les crises sur le continent notamment la situation en en Centrafrique, au Mali et au Soudan du sud.
"Le principal sujet du sommet risque d’être noyés dans les débats liés à ces crises, notamment la situation en Centrafrique", a averti un diplomate.