Togo/Quand Agbeyome Kodjo fait la courte échelle au pouvoir séculaire

Publié le lundi 7 janvier 2019 | Le Correcteur

© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Déjeuner de presse du parti OBUTS sur la décentralisation
Lomé, le 14 mai 2016. Siège du parti OBUTS. Déjeuner de presse centré autour du débat passionné sur la tenue des élections locales au Togo depuis 1987

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La C14 loue le comportement du peuple ce 20 décembre

Le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), l’ex Obuts, a obtenu 3 sièges à l’issue des législatives du 20 décembre. Son président Agbeyome Kodjo en est quelque peu content, c’est le moins que l’on puisse affirmer.

«Je suis satisfait des résultats provisoires de notre formation qui a fait sa mue il y a quelques mois avant les élections », a en substance déclaré l’ancien Premier ministre au lendemain des résultats. Ce n’est pas tant la réaction de l’homme qui choque, mais c’est la personne même en tant qu’homme politique, qui interroge à plus d’un égard.

Tantôt dans l’opposition, tantôt du côté du pouvoir, les agissements d’Agbeyome ont tout d’une marionnette, d’un pion qui, sur un échiquier, serait sans discontinuer malmené par les joueurs d’échecs, tourné et retourné comme les joueurs le veulent. Dans cette configuration, le joueur, le pouvoir donc, a su bien manier son pion, que ce dernier lui est revenu de droit.

C’est dommage de faire ce parallèle pour un homme aussi doué de la chose politique qu’Agbeyome, qui a naguère été au Mali en sa qualité de chef de mission d’observation électorale de l’institut Africa solidarité. Mais il est de ceux qui n’ont jamais traduit leur savoir-faire dans les faits et qui, hélas, ont plus d’une fois fait la courte échelle au pouvoir qui n’a que trop duré.

Il est comme l’homme par qui tout ce qu’il ya de malsain pour le peuple, peut passer. Sinon on a du mal à comprendre un homme qui naguère se prenait pour un opposant, et qui aide un pouvoir qui ne demandait pas tant pour brûler une étape aux dépens des populations.

Agbeyome sait en âme et conscience que participer à un scrutin sans les forces démocratiques n’est rien moins qu’un blanc-seing donné au pouvoir. Pourtant il y est allé. C’est bien dommage.