35% et 18,36% : voilà deux chiffres sur lesquels le Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) a fait débat dans son bulletin de presse du 28 janvier 2014. Selon le contenu de ce bulletin de presse, le premier chiffre (35%) constitue « le dogme que l’UEMOA a prescrit à ses Etats membres » en matière de la masse salariale ; un taux à ne pas excéder ; le second chiffre (18,36%), quant à lui, est la portion que le gouvernement a accordée à la masse salariale sur le budget 2014. Le PRR trouve cette situation « périlleuse » et demande au gouvernement de penser à une augmentation de 30% des salaires, en se rabattant sur la ponction sur les salaires des fonctionnaires qui s’élève à 138,44 Milliards F CFA.
« Pour détourner le pays du bouleversement périlleux dont il est menacé, le PRR demande une augmentation sans tarder des salaires de 30% », peut-on lire dans ledit bulletin de presse du Parti du Renouveau et de la Rédemption ; une augmentation qui, au cas où elle est faite, fera passer la masse salariale du budget 2014, de 153 Milliards de F CFA à 198,9 milliards de F CFA. Rappelons que la loi des finances exercice 2014 est chiffrée en recettes et en dépenses à 832,7 Milliards de F CFA.
Selon Nicolas Lawson, président du PRR, cette augmentation de 30% est possible dans le sens où elle peut être précomptée sur la ponction sur les salaires des fonctionnaires qui s’élève à 138,44 Milliards de F CFA dans le budget 2014. Il aura suffit, selon lui, de précompter sur cette portion « 45,9 Milliards de F CFA » pour cette fin ; et les « 92,54 Milliards de F CFA » restants pourront servir à « financer des projets sociaux dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation et de la santé pour la relance économique et la paix sociale ».
En d’autres termes, le bulletin de presse du 28 janvier du PRR évoque que le gouvernement peut même faire mieux en consacrant toute la ponction sur les salaires (138,44 Milliards de F CFA) pour augmenter les salaires de 90,48%, afin de « redresser le bas pouvoir d’achat dans le pays et relancer la consommation et la croissance économique ».