Suite à la tentative de coup d’Etat orchestrée, lundi à Libreville, par une dizaine d’agents de force de sécurité, plusieurs réactions dans le monde ont condamné cet acte tout en appelant au respect de la Constitution.
La première réaction officielle des personnalités ayant condamné la tentative de coup d’Etat au Gabon, est celle du Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), Antonio Guterres. Ce dernier a, par le canal du porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, exprimé, au cours d’une conférence de presse, son opposition à un changement de régime par la force.
«Par principe, le Secrétaire général a toujours été opposé à tout changement anticonstitutionnel de régime, surtout par la force, et il condamne en conséquence la tentative de coup d’Etat qui a eu lieu ce matin (lundi) au Gabon», a-t-il a déclaré.
M. Antonio Guterres a dit également que l’ONU est disposée à accompagner le Gabon, en cas de besoin.
«Le Secrétaire général et d’autres responsables ont été pleinement briefés sur la tentative de coup d’Etat qui a eu lieu à Libreville, la capitale du pays. Son représentant spécial pour l’Afrique centrale, François Lounceny Fall, suit les évènements de très près, et est prêt si nécessaire à proposer ses services de la manière qui conviendra», a indiqué le porte-parole de l’ONU, avant d’ajouter que «le Secrétaire général a constaté que le calme semblait être revenu à Libreville, et il a appelé tous les acteurs en présence à respecter la Constitution».
La même réaction est venue de l’Union Africaine. Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a, dans un tweet, rejeté la tentative de coup d’Etat.
«L’Union africaine (UA) condamne fermement la tentative de coup d’Etat de ce matin au Gabon. Je réaffirme le rejet total par l’UA de tout changement inconstitutionnel de pouvoir», a-t-il dit.
Dans la même foulée, la France, par le canal du ministère français des Affaires étrangères, a également condamné cette tentative de coup d’Etat, indiquant que la stabilité du Gabon passe par des dispositions constitutionnelles.
«Nous condamnons toute tentative de changement de régime extraconstitutionnel. La stabilité du Gabon ne peut être assurée que dans un strict respect des dispositions de sa Constitution», a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères qui a demandé aux ressortissants français, dont le nombre total est estimé à 8.900 au Gabon, d’éviter de se déplacer à travers la capitale Libreville.
La Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) n’était pas en reste. Son président en exercice, le Chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno a lui aussi condamné la tentative de coup d’Etat au Gabon et dénoncé toute prise de pouvoir par les armes.
«En tant que président en exercice de la CEMAC, je condamne fermement cette action et rappelle que tout changement anticonstitutionnel ou toute prise de pouvoir par les armes constitue une aberration et une violation des principes fondateurs de l’Union africaine. Je salue la prompte réaction des forces loyales de défenses et de sécurité qui ont mis en échec cette visée subversive», a-t- il affirmé tout en se réjouissant de la condamnation unanime de la communauté internationale.
Pour lui, «c’est une action moyenâgeuse visant à remettre en cause les institutions démocratiques dont s’est doté le peuple gabonais en toute souveraineté».
«J’apporte mon soutien et celui de toute la communauté de la CEMAC au président gabonais, Ali Bongo Ondimba et au peuple gabonais» a-t-il conclu.... suite de l'article sur Autre presse