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Togo : La Conférence des Evêques désormais «très engagée» comme la CENCO en RD Congo ?

Publié le lundi 14 janvier 2019  |  Societe civile media
Rituel
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Rituel du chemin de croix en prélude à Pâques 2017 à la Cathédrale de Lomé
Lomé, le 14 avril 2017. Paroisse de la Cathédrale de Lomé. L`archevêque Denis Amuzu-Dzakpah dirige le chemin de croix à travers lequel tous les fidèles catholiques du Togo ont aussi prié en cette année 2017 pour hâter la réconciliation entre les Togolais, sur recommandation de la CET (Conférence des évêques du Togo).
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La question mérite d’être posée au regard du message adressé par la Conférence des Evêques du Togo (CET) à tous les prêtres du pays en marge de l’Assemblée générale de la fraternité des prêtres qu’elle tient du 07 au 11 janvier à Kpalimé (120 km de Lomé) autour du thème « quels prêtres pour notre pays et le peuple de Dieu dans la crise sociopolitique que nous vivons ? ».

Souvent critiquée par certains Togolais qui estiment qu’elle n’est pas suffisamment engagée dans ses sorties sur la crise qui secoue le pays, la Conférence des Evêques du Togo (CET) entend désormais faire les choses autrement en disant la vérité, rien que la vérité.

«A circonstances exceptionnelles, réponses exceptionnelles », écrit la CET dans son message avant de poursuivre : « Les événements que nous vivons dans notre pays au plan politique et social, ne sauraient nous laisser indifférents. Les violences contre les personnes, les blessés, les détenus et les morts qui ont émaillé la période du dialogue entre les acteurs politiques sont déplorables et inacceptables. Le peuple de Dieu attend de nous une parole d’espérance et de réconfort mais aussi une parole forte qui appelle le mal, le mal, et le bien, le bien. Le peuple de Dieu attend de ces prêtres la parole de vérité ».

Tout en estimant que « l’église émane du peuple, elle est solidairement ancrée dans le peuple et vit intimement ses joies et ses peines », la CET répond ainsi à ceux qui trouvent que les hommes de Dieu ne doivent se mêler que de ce qui les regarde. « Nous devons parler à temps lorsqu’il nous paraît clair que la parole de Dieu est attendue comme une parole forte, d’espérance. Nous devons aussi parler à contretemps, c’est-à-dire pouvoir contester les actes qui nous semblent contraires à la dignité humaine. Parler devient alors un témoignage courageux », fait savoir la Conférence des Evêques qui exhorte les prêtres à dire ‘‘la vérité’’.

Le CET sera-t-elle désormais un acteur puissant et incontournable dans la vie politique et sociale du Togo comme l’est la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) en RDC ?
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