Le journaliste ghanéen, Ahmed Hussein, connu pour avoir révélé un scandale de corruption dans le milieu du foot, a été abattu au soir du mercredi 16 janvier, à Accra, la capitale du Ghana. Deux jours après son enterrement, le Collectif 31 qui regroupe une quinzaine de journalistes d'investigation en Afrique de l'Ouest et au Maghreb, a publié un communiqué, samedi, pour fait part de son dépit.
Ahmed Hussein, journaliste d’investigation, a été abattu par balles, dans son véhicule, par des individus circulant en moto alors qu'il roulait dans le quartier de Madina à Accra.
Les journalistes d'investigation menacés
Joint par RFI, Moussa Aksar, directeur de publication de l'Evénement Niger, membre du Collectif 31, estime que les journalistes d'investigation sont de plus en plus menacés sur le continent africain.
«Si on regarde à travers le rétroviseur, vous vous rappelez qu’il y a eu l’assassinat de vos confrères Claude Verlon et Ghislaine Dupont, cela fait plusieurs années. Jusque-là, l’enquête trébuche. Je vous renvoie à l’assassinat de notre confrère, Norbert Zongo, paix à son âme. Je vous renvoie à des pressions que nous avions eues lorsque nous avons fait des enquêtes transfrontalières, notamment au Mali, au Bénin, un peu partout et surtout au Togo. Nous avons des confrères qui sont menacés et même ici, au Niger, nous avons une situation très difficile », rappelle-t-il.