Le riz n’est plus une nourriture de luxe mais il occupe une place majeure dans l’alimentation aussi bien pour les populations des zones urbaines que celles rurales. Connaissant ainsi sa valeur nutritive, les organisations de consommateurs et les organes de contrôle doivent jouer pleinement leurs rôles de veille et ceci dans une transparence totale.
Depuis l’apparition de l’affaire du riz Birman dit le dossier du navire OCEANPRINCESS, la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) n’a cessé d’attirer l’attention des hautes autorités afin qu’elles puissent prendre des mesures les plus urgentes et idoines. Pour jouer sa partition, la LCT a organisé une conférence de presse le 28 décembre 2018, pour porter à la connaissance du public l’information selon laquelle le navire OCEANPRINCESS en provenance de la Birmanie se trouve dans les eaux togolaises.
Ce navire a fait sa première escale en République de Guinée où les propriétaires ont tenté de décharger le stock de riz de qualité douteuse avant de se voir opposer le refus du ministre du Commerce de ce pays pour défaut de qualité. Quelques jours plus tard, c’est-à-dire le 7 janvier 2019, elle apprend que le ministre Ouro-Koura AGADAZI, en charge de l’Elevage et de la Pêche interdit le débarquement du navire en question dans une lettre.
Le 12 janvier,en rade, le navire contenant la cargaison douteuse revient le 16 janvier avec des motifs qu’on ignore. Dans ses recherches la Ligue apprend qu’il est revenu pour des besoins d’analyses physico-chimiques et phytosanitaires.
Dans l’attente de recevoir les données desdites analyses, elle apprend pour une énième fois que le navire est toujours dans les eaux togolaises pour la suite des analyses. La LCT se pose des questions suivantes :
1- Le débarquement de tous les navires est-il toujours jalonné des mouvements de la sorte ?
2- Pour quelles raisons les analyses ne sont-elles pas faites par un seul prélèvement ?
3- Pourquoi, l’autorité revient-elle sur le 1er argumentaire selon lequel le navire avait été empêché d’accoster ?
4- Pourquoi tente-t-on de nous faire croire qu’un produit vivrier déclaré de mauvaise qualité en Guinée pourrait être de bonne qualité au Togo par des analyses répétitives et discontinues ?
Toute porte à croire que cette affaire constitue un scandale alimentaire de l’année auquel le chef de l’Etat doit s’impliquer afin de sauver les consommateurs du Togo.
La Ligue des Consommateurs du Togo invite le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, à user de son pouvoir pour mettre fin à cette affaire qui risque de créer une psychose dans le pays.
La Ligue promet mettre tout en œuvre pour que les consommateurs du Togo soient sauvés de cette affaire.