Elaboration du plan stratégique de la HAAC pour la période 2019-2023 : le Rapport à mi-parcours de l’analyse-diagnostic et des axes stratégiques de l’institution adopté

Publié le mardi 22 janvier 2019 | Agence de Presse Togolaise

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Rencontre d`échanges de la HAAC avec les professionnels des médias en prévision du scrutin du 20 décembre 2018
Lomé, le 19 décembre 2018. Siège de la HAAC. Rencontre d`échanges de la HAAC avec les professionnels des médias en prévision du scrutin du 20 décembre 2018.

Le rapport à mi-parcours de l’analyse diagnostic et axes stratégiques dressés par la mission d’experts du PNUD, dans le cadre de l’élaboration du plan stratégique de développement et de modernisation de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour la période 2019-2023, a été adopté au terme d’un atelier organisé par cette instance de régulation des médias, le vendredi 18 janvier à Lomé.

Garantir et assurer la liberté et la protection de la presse et de tous les moyens de communication de masse et la régulation des médias constituent des challenges difficiles. Pour y faire face, il faut non seulement une parfaite maîtrise de l’espace médiatique mais également une notoriété institutionnelle reconnue par les acteurs des médias d’une part et l’opinion nationale voire internationale d’autre part. Après plusieurs années d’actions dans un contexte médiatique difficile, quel diagnostic peut-on faire des performances de la HAAC? Quel est le niveau de l’aura de l’institution ? Quelle est en pratique la compétence effective de l’institution sur toute l’étendue du territoire? Comment dynamiser les interventions de la HAAC pour plus d’efficacité? C’est pour répondre à ces questions que la HAAC a estimé nécessaire l’élaboration de ce plan stratégique. Ce plan qui correspond à la feuille de route dont l’instance de régulation des médias compte se doter pour mieux canaliser son action, est rendu nécessaire par les impératifs liés au passage de l’audiovisuel au numérique et surtout, par les mutations quasi permanentes que connaît le secteur de la communication, avec pour corollaire la percée des nouveaux médias.

La montée en puissance de ces nouveaux vecteurs de l’information draine d’énormes enjeux que la régulation doit prendre en compte. C’est pourquoi s’interdisant le pilotage à vue, la HAAC entend se doter d’une boussole pour orienter sa gestion en vue de parvenir à des résultats escomptés qui cadrent avec les objectifs du Plan National de Développement (PND) élaborés par le pays. Ce plan stratégique de développement et de modernisation dont la HAAC entend se doter, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sera désormais le cadre de référence de ses actions. Ce référentiel permettra à cette institution, non seulement de déterminer les meilleures stratégies de concrétisation de sa mission de régulation à moyen et long terme, mais aussi d’optimiser sa performance et ainsi consolider son ancrage institutionnel.

En clair, ce plan stratégique a pour intérêt le renforcement des capacités de l’institution et sa modernisation pour un environnement médiatique ouvert et propice à la liberté de presse. Deux exposés suivis d’échanges et débats pour contributions ont meublé les travaux de cet atelier. Il s’est agi de préciser le contexte, les objectifs, le cadre méthodologique et le déroulement de la mission des experts du PNUD auprès de la HAAC, de faire une analyse diagnostic et proposer des axes de stratégies pour dynamiser l’institution. Le président de la HAAC, Télou Pitalounani a souligné que « le secteur de la communication qui demeure un puissant catalyseur de développement, bien régulé, contribuera au renforcement de la paix sociale, de la démocratie et au développement socio-économique du pays ».

Il a exprimé les remerciements de son institution à tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de l’analyse-diagnostic et des axes stratégiques dans le but de donner à la HAAC les moyens nécessaires à la réussite de sa mission. Ces remerciements dit-il, vont particulièrement au PNUD, au Système des Nations-Unies (SNU) qui ne ménagent aucun effort pour accompagner l’instance de régulation des médias.

Pour la représentante du représentant-résident du PNUD, Épiphanie Houmey Eklu-Koevanu « ce qui est certain, face aux mutations profondes observées dans le secteur de la communication, la HAAC doit se doter d’une boussole c’est-à-dire d’un document stratégique arrimé au PND, à une politique nationale de communication robuste et qui doit intégrer tous ses défis, en analyser les enjeux et définir comment et avec quels moyens elle peut les relever ». Pour elle, cet atelier de validation du rapport à mi-parcours revêt une importance capitale car elle permettra d’avoir une vision partagée sur le diagnostic effectué, les réponses stratégiques envisagées et les déclinaisons opérationnelles à retenir. Toutes choses qui à ses dires, feront du plan stratégique un outil de rénovation de la HAAC, de plaidoyer et de mobilisation des ressources auprès des partenaires. D’après le représentant de l’équipe de consultants, Olabiiré da Cruz le rapport à mi-parcours présente l’analyse situationnelle et dégage quelques diagnostics qui leur a permis de sortir cinq axes stratégiques sur lesquels ils vont se baser pour faire des plans d’action et en même temps décliner les activités qui vont être budgétisées.

«Dans les constats que nous avons faits, il y a une notoriété institutionnelle qui est très faible dans la masse, ce qui fragilise un peu la HAAC; une régulation limitée à Lomé et ses environs, c’est-à-dire que la régulation ne va pas au-delà de Lomé or il faut que tout le tout le territoire soit couvert; la publicité, la communication et les vidéos clubs ne sont pas contrôlés ; un paysage médiatique bipolarisé et quand c’est le cas il y une sorte d’alignement, ce qui constitue un enjeu à relever à la HAAC; une liberté de presse qui est pleine mais elle manque de responsabilité », a confié M. da Cruz.

Pour lui, pour pallier à tous cela « nous avons dégagé cinq axes principaux: il nous faut consolider le développement institutionnel qui passe par la restructuration de la HAAC ; consolider la régulation par la couverture de tout le territoire qui passe par l’installation des antennes régionales ; consolider les cadres d’exercice et de capacités d’exercice et également les capacités de gestion des médias ; améliorer le cadre interrelationnel, c’est-à-dire la relation de la HAAC avec les autres organisations de presse ; améliorer la notoriété et l’image de marque de la HAAC ».

A en croire ce consultant, tout cela doit passer par un certain nombre d’activités qui seront proposées à travers des plans d’actions et dont la réalisation permettra de réaliser ces cinq axes. ... suite de l'article sur Agence de Presse Togolaise

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