L’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo a exigé lundi soir, une "mission d’audit dans toutes les circonscriptions électorales afin de faire éclater la vérité des urnes". La réaction de cette formation politique, fait suite aux résultats provisoires des élections législatives du 25 juillet publiés mardi dernier par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
L’Union pour la République (UNIR) a raflé 62 sièges, contre 19 sièges pour le Collectif "Sauvons le Togo" (CST). La Coalition "Arc-en-ciel" a remporté 6 sièges, l’Union des Forces du Changement (UFC), 3 sièges et Sursaut National, 1 siège. L’OBUTS qui fait parti du CST n’a obtenu aucun député dans le nouveau Parlement.
"OBUTS juge indispensable une mission d’audit dans toutes les circonscriptions électorales afin de faire éclater la vérité des urnes, et d’apprécier le niveau de transparence du processus électoral récemment conduit au Togo ; faute de quoi, le pouvoir en place aura perdu toute légitimité à organiser les élections à venir", indique un communiqué de presse de ce parti transmis à l’Agence Savoir News.
"OBUTS soucieuse de la légalité républicaine interpelle la Cour Constitutionnelle afin qu’elle tienne dignement cette fois ci face à l’épreuve des fraudes électorales pour éviter à la Nation tout entière un déchirement de plus", souligne le texte.
Selon le parti de M.Kodjo, "la volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote".
"Le scrutin législatif du 25 Juillet 2013 s’est révélé n’être qu’une vaste mystification organisée par le pouvoir en place afin de consolider une situation de statu quo", affirme OBUTS, soulignant que la préfecture de Yoto "n’a pas échappé à la manœuvre mise en œuvre visant à pervertir les résultats du scrutin".
Ce parti dénonce pêle-mêle l’achat de consciences, les bourrage d’urnes, l’usage de bulletins prévôtés, la corruption par la distribution de vivres, des paquets de tôles ondulées galvanisées, des tissus pagnes, et de sommes d’argent destinés à influencer le vote.
Mais selon les différentes missions d’observateurs électorales dont celles de l’Union africaine et de la Cédéao, le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une forte participation.
"En dépit de quelques incidents enregistrés le jour du scrutin, ces élections ont permis aux électeurs togolais d’exprimer leur choix dans la sérénité et le calme. Par conséquent, la Mission considère que le scrutin s’est déroulé dans des conditions acceptables", avait déclaré l’UA. FIN
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