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Edito : Feuille de route

Publié le jeudi 24 janvier 2019  |  Focus Infos
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Session de droit de la 6è législature issue des élections du 20 décembre 2018
Lomé, le 08 janvier 2019. Siège du Parlement. Session de droit de la 6è législature issue des élections du 20 décembre 2018. Elle a été présidée par le ministre André Johnson. Cette législature comprend aussi bien de nouveaux députés que des parlementaires réélus.
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L’attente devra encore durer quelques jours si l’on en croit certaines indiscrétions. Deux semaines après la démission de Sélom Klassou et de son gouvernement, son successeur n’est toujours pas nommé. Ce qui favorise spéculations et fantasmes.

Quelle que soit la personnalité qui occupera le poste, sa priorité et celle de son équipe sera d’accompagner et de soutenir le processus de réalisation des réformes institutionnelles et constitutionnelles dans notre pays. Elles ont été au cœur des tensions ces dernières années. Lever cette hypothèque satisfera tout le monde, y compris ceux qui ont boycotté les élections législatives comme leurs partisans. Cela devrait permettre d’engager, dans un contexte plus apaisé et donc plus propice, les politiques économiques et sociales dont le Togo a besoin.

Cependant, il serait illusoire d’attendre du prochain gouvernement des actions d’envergure et très structurantes. Certes, sa feuille de route, outre les questions politiques, aura nécessairement une dimension socio-économique. Mais à un an de l’échéance présidentielle, l’équipe sera dans la position d’une transitoire. Les deux premiers trimestres les verront à l’œuvre, tandis que élection présidentielle oblige, les deux derniers les obligeront à s’installer dans la précampagne. Raison pour laquelle il est important, sans en attendre des miracles, que les changements utiles et nécessaires soient faits, avec diligence et célérité.

Pour cela, le prochain gouvernement aura besoin d’une Assemblée nationale plus dynamique et plus productive que la précédente. Cette dernière, engluée dans les sempiternels et insolubles débats sur les réformes, n’a pas pu véritablement s’approprier son rôle et ses missions. Avec la manœuvre politicienne dont on ne connaît toujours pas les vraies motivations, consistant à réduire à 1 an le mandat du président de l’Assemblée nationale, la nouvelle législature ne démarre cependant pas sous de bonnes auspices. Elle a fait preuve de légèreté en ne confrontant pas suffisamment la réforme souhaitée et dont on peut se poser d’ailleurs la question de sa pertinence, aux dispositions constitutionnelles pourtant très claires.

Ce faux pas doit être vite corrigé et les activités parlementaires doivent s’inscrire dans une démarche empreinte de rigueur et de sérieux. Ce n’est qu’à ce prix que les nouveaux députés feront taire les critiques sur leur légitimité et leur qualité. Et accompagneront la réalisation heureuse de la feuille de route du gouvernement, fut-elle enfermée dans un court délai.
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