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Passation de pouvoir en RDC/Un léger malaise du Président Tshisekedi a donné quelques sueurs froides aux invités ce jeudi

Publié le jeudi 24 janvier 2019  |  aLome.com
Félix
© Autre presse par DR
Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi, 5è Président de la RDC
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Comme annoncé par le Gouvernement congolais, la cérémonie de passation du pouvoir et de prestation de serment du nouveau Président de la RDC s’est tenue ce jeudi à Kinshasa, en présence d’un parterre d’invités nationaux et étrangers. Essentiellement des délégations provenant d’Afrique australe, orientale et centrale.




Le moment fort de cette cérémonie qui a duré environ 2H10 minutes, sous un chaud soleil kinois, a été le passage à témoin entre le Président Joseph Kabange Kabila (qui a rasé pour l’occasion sa barbe foisonnante et ses cheveux) et Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi. Le sortant a remis à l’entrant le drapeau congolais, et lui a offert ensuite une chaude accolade sous les hourras d’un public des grands jours.
Au milieu de son long, ambitieux premier message au peuple congolais, Félix Tshisekedi, 5è Président de la RDC, sera victime en direct sur RTNC (télévision nationale congolaise) d’un léger malaise qui durera près d’une dizaine de minutes ! Visiblement, plus de peur que de mal, car le nouveau dirigeant congolais reprendra très vite ses forces, en présentant solennellement ses excuses au peuple congolais et à ses hôtes. Et en justifiant son malaise par la surcharge de travail durant ces derniers mois. «Je m’excuse auprès du Président Kabila et tous les invités», concédera-t-il à l’appui. Au terme de son 1er discours, Félix Tshisekedi retournera l’ascenseur de la chaude accolade à M. Kabila, sous les ovations d’une foule hilare et bouillonnante qui aura perturbé par ses nombreuses improvisations bruyantes le déroulé normal de cette cérémonie de passation du pouvoir.



Félix Tshisekedi veut révolutionner la vie des Congolais de 2019 à 2024


Optimiste à souhait et ambitieux pour son pays, T. Tshisekedi s’est engagé durant son mandat «à bâtir un Etat pacifique et démocratique, en mettant en place un Gouvernement qui va s’attaquer aux défis urgents du pays : impunité, mauvaise gouvernance, lutte contre le chômage». «La corruption est un fléau qui dévaste notre pays, surtout dans la Fonction publique. Nous allons lutter contre la délinquance fiscale. Entre 5 et 20 milliards de dollars US d’évasion fiscale ronge annuellement la RDC. Nous comptons ouvrir sur ce chantier des perspectives nouvelles», a-t-il dénoncé. «Car le Congolais moyen vit avec un revenu annuel de 400 dollars US, soit l’un des plus faibles de la planète. La RDC dispose à elle seule des ressources pouvant lui permettre de contribuer à éradiquer la faim dans le monde», a démontré le successeur de J. Kabila.
«La réalisation de ces engagements commande la mise en place d’un plan coordonné de gouvernance, d’écoute et de dialogue qui puisse réunir toutes les forces vives du pays», s’est voulu conciliateur l’actuel patron du parti UDPS. Il promet, pour ce faire, d’accorder une priorité à «l’adoption d’une nouvelle loi électorale garante de l’équité en prévision des prochaines élections et qui opérationnalise le financement des partis politiques». «Le dernier recensement des populations en RDC date de 34 ans (…) Nos provinces souffrent parce que notre système des ressources fiscales est inefficace», a-t-il encore déploré ! Au passage, il a affiché sa solidarité à l’égard des habitants des villes endeuillées de Béni et de Butembo (situées dans des provinces du nord-est de la RDC, et faisant partie des 09 villes socio-économiques de ce pays).

«Vive la RDC, vive la renaissance africaine, que Dieu bénisse la RDC, je vous remercie de votre présence qui a rehaussé l’éclat de cette cérémonie de prestation de serment et de passation du pouvoir», a-t-il conclu. Félix Tshisekedi est le fils de feu Etienne Tshisekedi qui aura mené pendant 38 ans une lutte politique pour l’enracinement de la démocratie en RDC. L’accession de M. Tshisekedi au pouvoir constitue la première alternance pacifique dans cet Etat d’Afrique centrale.



E. G.
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