Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

TOGO: Ingrid Awade tout feu tout flamme à la cérémonie du FNFI
Publié le vendredi 31 janvier 2014  |  LIBERTE HEBDO




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La ville de Kara était en attraction
vendredi. Toutes les sommités politiques, économiques, diplomatiques et
coutumières s’étaient mobilisées. Le parlement, les ministères, les
bureaux des entreprises publiques et même privées, etc. ont fait le
vide. Les groupes chocs d’animation politique étaient au rendez-vous.
Les médias n’étaient pas en reste. Tout ce remue-ménage pour…le
lancement du Fonds national de la finance inclusive (FNFI), un projet si
cher à l’égérie de la République, Victoire Tomegah Dogbé et autour
duquel elle a fait tout un tintamarre. Elle a réussi son pari, la dame à
tout faire. En tout cas, dans certains milieux, on soutient que les
tapages médiatiques auxquels s’adonne Victoire Dogbé sont destinés à
influencer les Togolais à opter pour le maintien de l’ordre établi.
D’autant que ses initiatives sont souvent présentées comme des cadeaux
spéciaux de Faure Gnassingbé et utilisés à des fins électoralistes.
C’est à ce titre que certains assimilent cette cérémonie au lancement
officiel de la campagne de Faure Gnassingbé pour la présidentielle de
2015. Ils ne se sont pas trompés, au regard de la forte mobilisation et
la politisation à outrance qui ont eu lieu autour de ce simple projet
social.
L’autre attraction à cette cérémonie est
sans conteste l’autre égérie de la République, la puissante dame des
Impôts, Ingrid Awadé. Celle qui est considérée comme l’ennemie intime de
Victoire Dogbé était présente « en chaîne et en or », dans toute sa
splendeur et magnificence. Beaucoup de choses avaient été dites et
écrites sur la dame de fer avec la mise en place de l’Office togolais
des recettes (OTR) devant permettre d’assainir les finances publiques.
Ingrid Awade qui a vu lui échapper non seulement la direction du très
juteux service des impôts mais aussi celle de ce pool financier, aurait
été dans tous ses états. Sa colère était telle qu’elle avait même
boycotté la cérémonie de présentation de vœux organisée à son honneur
par le personnel de la Direction générale des Impôts. Alors que tout
était fin prêt et qu’on n’attendait que son arrivée, elle avait, in
extremis et à la surprise générale, décommandé la cérémonie.
Le très renseigné journal français, « La
Lettre du Continent », très introduit dans les palais africains, avait
annoncé qu’elle était sortie du premier cercle présidentiel. Evidemment
beaucoup avaient tout de suite cru au crépuscule de cette grande dame
incontournable dans le dispositif du jeune président. Curieusement,
c’est elle qui était la grande vedette au Palais des congrès de Kara.
Elle était « miam-miam », plus resplendissante que jamais, affichant un
sourire éclatant, certainement pour tenter de démentir les ragots
colportés à son endroit et démontrer que tout va pour le mieux dans le
meilleur des mondes entre elle et le jeune Prince. Est-ce c’est cette
beauté subliminale affichée par Ingrid Awade qui a inspiré cette dose
d’humour dans le discours de Faure Gnassingbé qui a fait tordre de rire
et exploser l’applaudimètre à l’assistance ?
Duplicité, quand tu nous tiens !
Il y a deux semaines, alors que les
Togolais entièrement à part s’apprêtaient à célébrer le 13 janvier, fête
dite de la libération « gnassionale », le fils du père les avait pris
de court en annonçant officiellement l’abolition de cette fête. Le 13
janvier est donc relégué dans les poubelles de l’histoire. Pas de parade
civil-militaire ni de fameux bal du 13 janvier. Cette décision serait
destinée à consolider la réconciliation et l’apaisement dans notre pays.
« Dans le cadre de la consolidation de la réconciliation et de
l’apaisement, cette année, les manifestations et les commémorations
officielles marquant habituellement le 13 janvier n’auront plus lieu.
Cette date sera une journée ouvrable, placée sous le signe du
recueillement », avait indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Les griots et autres troubadours du
régime étaient montés au créneau pour entonner des chants de louange et
d’hommage au fils qui serait à tout point de vue différent de son
géniteur, un Faure Gnassingbé « esprit nouveau » qui refuserait de
s’accrocher aux vestiges d’un passé jamais révolu, un Faure Gnassingbé
qui sait où il conduit le Togo, qui transcende tous les antagonismes du
passé etc. Dans la dynamique de cette réconciliation retrouvée, les
Togolais s’attendaient à ce qu’il pose un autre acte politique majeur en
supprimant aussi la fête de la « libération économique », c’est-à-dire
le 24 janvier. Cela aurait été dans l’ordre normal des choses. Que
nenni ! Les mauvaises habitudes ayant la vie dure au Togo, Faure
Gnassingbé a décidé de perpétuer le règne de son père. Tout l’appareil
de l’Etat s’était donc retrouvé vendredi dans le septentrion pour
célébrer la fable de Sarakawa. Comme aimait le faire le père, le
conglomérat au pouvoir, tout de blanc vêtu, s’était rassemblé à Sarakawa
pour commémorer ce pseudo attentat.
Quel sens donne-t-on encore à cette
fête ? Surtout que Gnass père, le « miraculé de Sarakawa » qui était
directement concerné par cet accident n’est plus parmi nous et repose en
paix depuis 9 ans dans le caveau familial à Pya ? Il aurait peut-être
péri dans cet accident qu’on comprendrait sa célébration. En tout cas,
Faure Gnassingbé vient d’apporter la preuve qu’il n’est en rien « esprit
nouveau » comme il a voulu le faire croire. « Lui c’est lui, moi c’est
moi » qu’il avait déclamé n’était que du leurre. La célébration de la
« fête de la libération économique » constitue également un cinglant
camouflet aux courtisans du régime qui ont bombardé les Togolais avec
leurs envolées dithyrambiques à l’endroit du fils du père pour avoir
aboli le 13 janvier. Faure Gnassingbé n’est qu’un champion de la
duplicité.
LIBERTE HEBDO TOGO

 Commentaires