Togo - Les récents soubresauts qu’a connus le campus de l’université de Lomé avec l’exclusion de 9 étudiants et l’arrestation de quatre autres, avec à la clé « la désinformation » sur les conditions d’assistance financière de l’Etat aux étudiants, ont suscité la réaction du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Octave Nicoué Broohm.
Il s’agit pour lui de « lever l’équivoque » sur les conditions d’octroi de bourses et d’allocations universitaires aux étudiants anciens comme nouveaux.
Selon le ministre, l’octroi de la bourse, 15 000 francs par mois à un étudiant qui a fait au moins une année universitaire est soumis à la validation par celui-ci de 53 crédits sur 60 dans l’année. En deçà de ce seuil, l’étudiant ne peut bénéficier que de l’allocation de secours.
« Les anciens étudiants, pour avoir une bourse, doivent valider au moins 53 crédits dans l’année. Les autres doivent valider au moins 25 crédits, ce qui est en dessous de la moyenne qui aurait été 30 crédits, pour avoir droit à une allocation de secours », a-t-il expliqué.
Cette assistance de l’Etat pour encourager les étudiants, est de l’ordre de 15 000 francs CFA par mois pour les bourses et de 30 000 francs CFA répartie en quatre tranches sur l’année universitaire.
Pour un nouvel étudiant, a précisé le ministre, l’octroi de la bourse nécessite une mention bien au baccalauréat. Pour ceux qui n’auront rempli cette condition, la seule aide que l’Etat peut donner, c’est l’allocation de secours, à condition que les nouveaux étudiants aient « au plus 25 ans ».
« Il est exigé de la part des nouveaux étudiants, une mention Bien pour avoir une bourse. Les autres doivent avoir au plus 25 ans à la date d’obtention du BAC II pour avoir les allocations de secours », a ajouté Octave Nicoué Broohm.
Pour le ministre, il y va du système LMD d’exiger « la culture de l’excellence », ce qui implique « l’instauration d’un certain nombre de réformes pour la bonne marche de l’enseignement supérieur », a-t-il soutenu.
M. Broohm n’a pas ensuite manquer de préciser que des travaux sont en train d’être faits en vue de rétablir les bourses étrangères pour le soutien des jeunes étudiants désireux d’aller loin dans les études puisque « la formation du supérieur fait partie des enjeux du développement », a-t-il conclu.