Peine carcérale de Kpatcha G. : «Accorde leur la grâce présidentielle, tu t’en sortiras grandi, auréolé de félicité et d’estime», plaide Mgr Kpodzro auprès de Faure G.

Publié le mercredi 30 janvier 2019 | aLome.com

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Kpatcha Gnassingbé, demi-frère de Faure Gnassingbé et ancien ministre de la Défense du Togo

Devant la presse ce 29 janvier 2019, Mgr Kossi P. Fanoko Kpodzro a interpellé toutes les couches de la société togolaise sur la nécessité d’un sursaut national pour faire face adroitement aux multiples défis de développement qui s’imposent au Togo. L’octogénaire prélat est également allé au-delà de cette interpellation générale.

Mgr Kpodzro s’est ému de la vie carcérale de plusieurs Togolais, tout en se félicitant de la grâce présidentielle accordée en ce mois de janvier 2019 à près de 500 détenus togolais de droit commun. Un raccourci qui lui a permis de s’intéresser au sensible dossier des condamnés de l’affaire «Kpatcha Gnassingbé» (du nom d’une affaire de ‘’complot contre la sûreté de l’Etat togolais’’). En avril prochain, les condamnés-clés de cette affaire qui avait profondément divisé la propre cellule familiale présidentielle vont boucler une décennie de vie carcérale. Une situation qui émeut l’ancien Président du Parlement de transition en terre togolaise.
«Nombreux sont les Togolais qui croupissent dans des conditions abjectes dans les prisons de notre pays pour des infractions parfois douteuses sans avoir droit à un jugement respectueux de leurs droits les plus élémentaires», a dénoncé Mgr Kpodzro. Et d’enchaîner : «Qu’il me soit ici permis de lancer un vibrant appel paternel au Chef de l’Etat en faveur de son frère consanguin, Monsieur Kpatcha Gnassingbé et ses camarades d’infortune qui auront connu au mois d’avril prochain une décennie de vie carcérale».
«Allons-y, accorde leur la grâce présidentielle, tu t’en sortiras grandi, auréolé de félicité et d’estime. Je t’en conjure», a plaidé l’actuel doyen des évêques du Togo, en s’adressant directement sur ce sujet au premier des magistrats du Togo. «Mon cher fils, Monsieur le Président, n’oublie pas qu’un jour il te sera demandé, à la suite de Caïn, après le meurtre d’Abel : ‘’Faure, qu’as-tu fait de ton frère’’ ? (Genèse 4 verset 9 à 10). Use de ton pouvoir discrétionnaire (la grâce présidentielle) pour libérer ton frère Kpatcha, Satchivi et les autres prisonniers politiques de notre pays», renforce l’homme de Dieu.

Le 15 septembre 2011, dans le cadre de ‘’l’affaire Kpatcha Gnassingbé’’, 33 personnes (civils et militaires) avaient été fixées sur leur sort devant la Cour suprême du Togo. Elles ont été condamnées pour des peines allant de 12 mois à 20 ans de prison. La lourde peine avait été infligée dans cette affaire à 4 prévenus dont deux anciens ministres de la Défense que sont Kpatcha G. et feu général Assani Tidjani.

Le 11 décembre dernier, l’évêque Kpodzro, du haut de ses multiples expériences dans le paysage politique togolais entre 1991 et 1993, avait appelé à un report puis une organisation consensuelle des législatives du 20 décembre 2018. Un appel qui n’a pas reçu d’écho favorable de la part du parti présidentiel (UNIR).

E. G.

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