Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gouvernement Klassou II : 26 portefeuilles pour une mission sociale et politique plus accrues

Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  Chronique de la Semaine
La
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
La 6è législature issue du scrutin du 20 décembre 2018 se dote d’un Bureau présidé par Mme Yawa TSEGAN
Lomé, le 23 janvier 2019. Siège du Parlement. L`Assemblée Nationale togolaise issue du dernier scrutin législatif du 20 décembre 2018 dispose d’un Bureau. Pour une première fois dans l’histoire du Togo, les députés seront dirigés à l’hémicycle par une femme. Elle s’appelle TSEGAN Yawa Djigbodi Chantal du parti présidentiel, Union pour la République (UNIR). A la tête d’un Bureau de 10 membres, elle conduira les travaux du Parlement pendant 5 ans, durée de la législature. Les députés Klassou & Sani Yaya.
Comment




Le Togo a depuis le vendredi 24 janvier dernier une nouvelle équipe gouvernementale dirigée par l'ancien locataire de la Primature, Komi Sélom Klassou. Composé de 26 portefeuilles dont 12 entrées et 14 reconductions, cette équipe de techniciens, intervient à une année charnière de la vie politique du pays, 2019 et 2020. Après la validation de sa politique générale à l'hémicycle, la nouvelle équipe gouvernementale a reçu des instructions fermes du chef de l'Etat, le Président Faure Gnassingbé au cours du séminaire gouvernemental, dimanche 27 janvier dernier au Palais de la République à Lomé. Retour sur les grandes missions de cette équipe…

La reconduction de Komi Selom Klassou à la Primature, selon certains analystes de la scène sociopolitique togolaise, n'était pas du tout une surprise. Il ne pouvait en être autrement pour celui qui a su conduire à bon port le processus électoral avec comme clou, l'organisation presque parfaite des législatives du 20 décembre 2018. A l'actif du nouveau locataire de la Primature, le dénouement de la crise qui depuis plusieurs mois, avait mis au rouge les signaux au niveau du milieu éducatif sans compter le dialogue politique quoi, qu'on dise qui a permis d'aboutir à la chute de la tension politique dans le pays et à l'organisation des élections apaisées.

Avec tout ce palmarès dans un climat sociopolitique des plus tendus, quoi de plus normal pour son mentor lui renouvelle sa confiance à un moment où le pays a besoin de franchir un nouveau palier dans sa marche démocratique.

En effet, selon les recommandations de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO, il était demandé au gouvernement togolais de procéder à des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Lors du Sommet d'Abuja en décembre dernier, le Togo s'était engagé à mettre en œuvre ces réformes mais aussi et surtout à organiser des locales courant cette 2019, probablement en avril ou mai, pour permettre l'enracinement de la démocratie à la base. Aussi, n'est-il plus un secret pour personne qu'en 2020, les Togolais seront de nouveau appelés aux urnes pour l'élection présidentielle.

On peut alors clairement déduire que 2019 et 2020 sont des années électorales. Il importe alors pour le président de la République de mettre tout en œuvre afin de mettre en œuvre toutes les réformes mais aussi et surtout son plan stratégique afin que l’électorat lui renouvelle sa confiance le moment venu. Cela a été d'ailleurs l'objectif du séminaire gouvernemental qui s'est déroulé au Palais de la Présidence de la République le dimanche 27 janvier dernier.

Des techniciens pour de nouvelles orientations

Au lendemain de la mise sur orbite de la nouvelle équipe gouvernementale, il était question pour les plus hautes autorités de définir les bases de la collaboration et de repréciser les challenges qui s'imposent au Togo suivant les orientations contenus principalement dans le Plan National de Développement (PND 2018-2022) dont l'objectif de mise en œuvre est celui d'atteindre une croissance forte et inclusive de 8 % et créatrice d'emplois décents à travers la transformation structurelle de l'économie togolaise.

Déjà devant les parlementaires où la nouvelle équipe s'était présentée pour faire valider les grandes lignes de son programme d'action, le chef du gouvernement Komi Selom Klassou, avait estimé que son équipe s'attellerait à poursuivre les chantiers du développement et de la consolidation de la démocratie. Il avait également mis l'accent sur la nécessité d'opérer dans les brefs délais les réformes constitutionnelles et institutionnelles qui sont à l'origine de la crise sociopolitique actuelle du Togo.

Ainsi en se réunissant le dimanche dernier, il était question pour le chef de l'Etat de repréciser les grandes orientations et donner les priorités de l'action gouvernementale à venir. C'est à juste titre que le Premier ministre a laissé entendre que " Le chef de l'Etat a demandé au gouvernement d'agir avec célérité pour parachever le processus des réformes institutionnelles et constitutionnelles ".

Validé en juillet 2018, le PND sera le principal référent pour le gouvernement dans les prochaines années. Outil principal de travail de son équipe gouvernementale, le document définit en effet les principales ambitions du Togo, les domaines d'intervention et les moyens pour parvenir à des résultats édifiants. C'est ce qui, sans nul doute, a motivé la nomination de personnes ''ressources'' à des postes de responsabilité de sorte à faire bouger les lignes dans des domaines où le Togo est encore à la traine.

C'est donc à juste titre qu'on se réjouit de l'entrée au gouvernement de personnalités convaincantes au niveau des ministères de l'Enseignement supérieur et de la recherche, des Droits de l'Homme, des Infrastructures, de la Planification du développement, du Commerce, des Sports, de l'Agriculture, de l'Urbanisme, notamment. Il était devenu plus qu'une nécessité de repenser plusieurs secteurs d'activités, car, malgré les efforts du gouvernement et les moyens colossaux mis à disposition de ces ministères, l'on ne voyait pas grand-chose émerger de ces secteurs budgétivores. C'est le cas de l'agriculture où des milliards de nos francs sont engloutis dans des programmes mais paradoxalement, l'on est loin de l'autosuffisance alimentaire et la mécanisation de notre agriculture promises et le comble est que nos paysans croupissent toujours sous le poids de la misère ambiante.

La chose sportive qui unit encore les Togolais de tous bords, mal gérée avec les multiples crises dans différentes disciplines, ceci malgré les fonds engloutis par ce secteur, preuve que le secteur a besoin d'être repensé. Les infrastructures sont une autre bombe à retardement. Malgré la politique des grands travaux lancée depuis plusieurs années déjà, le Togo est encore le seul pays à la traine en la matière. Même si le réseau routier a nettement changé, il n'en reste pas moins vrai que le pays est encore à la traine ; la preuve l'on n'a pas encore d'échangeurs digne de ce nom…

Parlant des reconductions, les ministres qui ont gardé leur portefeuille ont pour la plupart fait leur preuve dans le précédent gouvernement. Que ce soit la sécurité aux télécommunications en passant par la justice, la santé, l'énergie, l'on a senti au cours de l'exercice précédent une amélioration sensible. On en a pour preuve, la question des menaces terroriste qui n'est plus une épouvante pour les Togolais ; les justiciables qui reprennent de plus en plus confiance en leur justice ; le secteur énergétique de plus en plus rassurant ; les fonctionnaires de plus en plus heureux de travailler pour l'administration ; et le secteur de la santé qui renait peu à peu de ses cendres.

Mais il faut garder la tête sur les épaules et continuer inlassablement le travail de sape afin de permettre à tous les secteurs de contribuer au développement de notre cher pays. Quoi qu'on dise, avec la nouvelle équipe, nous osons croire que les prochains mois seront prometteurs pour l'avenir de notre cher pays.

Ce séminaire qui a d'ailleurs servi d'immersion aux nouveaux ministres nommés et de mise à jour aux anciens qui ont été reconduits dans leurs fonctions, a été une occasion de définir les grandes orientations de l'action gouvernementale, notamment les chantiers phares qui ne sont autres que l'enracinement de la démocratie et de l'État de droit, la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles.

Mais d'ores et déjà, un projet de révision constitutionnelle élaboré par la Commission les lois de la précédente législature devrait servir de base pour des prochaines discussions.




JPB
... suite de l'article sur Chronique de la Semaine

Commentaires