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Au Togo, Mgr Philippe Kpodzro doute de la sincérité des législatives

Publié le lundi 4 fevrier 2019  |  La Croix Afrique
Mgr
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Mgr Philippe Fanoko Kpodzro décrypte l`actualité socio-politique et économique au Togo
Lomé, le 29 janvier 2019. Brother Home. L`actuel doyen des évêques du Togo passe au peigne fin l`actualité socio-politique et économique du Togo, et renvoie dos-à-dos pouvoir et opposition. Au passage, il a interpellé directement sur une série de sujets Faure E. Gnassingbé.
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Au cours d’une conférence de presse mardi 29 janvier, Mgr Philippe Kpodzro, archevêque émérite de Lomé, a émis des doutes sur la sincérité des élections législatives qui ont eu lieu le 20 décembre.
Il a par ailleurs invité la Conférence des évêques du Togo (CET) à s’inspirer de l’engagement sociopolitique de la Cenco en RD-Congo pour sortir le pays de la crise.

«Comment se peut-il qu’un scrutin législatif boycotté par une frange significative du corps électoral transcende l’arithmétique ainsi que les réalités politiques partisanes pour atteindre un taux de participation nationale se hissant à près de 60 % ? » s’est interrogé Mgr Philippe Kodzro, 89 ans, archevêque émérite de Lomé, au cours d’une conférence de presse le 29 janvier dans la capitale togolaise.

Au Togo, les élections législatives se sont tenues le 20 décembre 2018, malgré les appels au boycott de l’opposition et ceux des religieux, Mgr Kodzro y compris, qui demandaient son report en raison des tensions entre pouvoir et opposition.


Face à la presse, l’évêque émérite s’est félicité que ces élections «se soient déroulées sans effusion de sang, sans trop de dégâts en vie humaine, sans destruction du mobilier urbain, et de biens matériels privés».

L’opposition togolaise n’a présenté aucun candidat aux législatives suite à des irrégularités dans la préparation du scrutin. Elle dénonçait, entre autres irrégularités, le non-respect des dispositions de la feuille de route de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la composition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), en charge de l’organisation du scrutin.

Convulsion politique

Depuis août 2017, l’opposition togolaise qui exige des réformes constitutionnelles et le départ du président Faure Gnassingbé organise des manifestations violemment réprimées par les forces de l’ordre et l’armée dans plusieurs villes du pays.

Des discussions entre pouvoir et opposition commencées en février 2018 sous l’égide de la Cedeao n’ont pas réussi à juguler la crise politique qui a atteint un point critique en décembre 2018 avec la mort d’au moins quatre personnes dans des affrontements entre manifestants de l’opposition et forces de l’ordre, à quelques jours des législatives.

Même si les votes se sont déroulés dans une atmosphère relativement calme, Mgr Kpodzro estime cependant que la tenue du scrutin législatif du 20 décembre 2018 « ne paraît pas de nature à solder la convulsion politique récurrente qui agite le pays ». À ses yeux, les résultats du scrutin qui donnent 59 sièges au parti au pouvoir sur 91 et 18 aux indépendants sont un mauvais signal dans le grand projet national de recherche d’une solution consensuelle à la crispation politique.


S’inspirer de la Cenco

L’archevêque émérite s’est également montré très critique vis-à-vis de «la Cedeao, dont la mission d’observation électorale, en réalité une mission de figuration, s’est cantonnée uniquement dans la seule région maritime (semble-t-il) » mais qui a, malgré tout, délivré «sous le couvert d’une très improbable bonne foi, un satisfecit global relativement à ce scrutin législatif».

... suite de l'article sur Autre presse

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